samedi 12 juillet 2008

La vérité d'entre les morts : Visite du Jour 1


J'ai un peur obsédante de la mort. Pourtant, j'aime les cimetières. Chacun ses paradoxes. J'aime m'y promener. C'est calme et serein. La vérité et le respect y sont présents à chaque mètre. C'est un curieuse chose que de constater la tranquilité dans un lieu où repose des êtres..des...qui antérieurement vivaient dans un monde chargé de bruits et d'agitation. Dommage qu'il n'y ait que dans la mort que nous soyons en paix.
Pour ce premier jour, pour cette première visite au Cimetière Côte-des-neiges, je n'avais rien préparé, rien prévu. J'y suis allé à tâtons. J'ai mis mes pas, les uns devant les autres, au grand soleil et j'ai marché. Je marchais d'instinct, mes yeux étaient partout, regardaient partout. Dans l'espoir de retrouver des noms connus sur tous ces épithaphes. Ce qui fut fait, à plusieurs reprises. Ma fidèle petite caméra m'accompagnait, car les yeux, parfois, ça oublie.



Celle-là a été la première que j'ai vue. Un peu plus et je tombais dessus au sens propre.
Vous voyez, le nom Roche ? Le seul Roche que je connais se prénomme Pierre, c'est un muscicien, un auteur-compositeur-interprête qui a pratiquement découvert Charles Aznavour. ils ont constitué un tandem de chansonnier dans les années cinquante. Aglaé était la femme de Pierre. Elle chantait également. Mais elle est plutôt oubliée, aujourd'hui. C'est Félix Leclerc qui lui donna ce nom de scène. Elle a eue une carrière florissante pendant une quizaine d'années environ, autant ici, au Québec,qu'en france, d'ailleurs. "Dans mes bras oublie ta peine" est sans doute son plus grand succès. Elle est malheuresement peu connue.

Curieusement, Pierre Roche est aussi inhumé à cet endroit, mais son nom n'est pas indiqué sur la stèle.
Cette section du cimetière, contrairement à d'autres, est assez ordonnée. Ordre. Paix. Vérité. Que j'aime ces endroits. Pourtant, ils sont bien déserts. Les vivants vivent et n'ont pas le temps, ni l'intérêt - ni la grandeur ou la force morale - de visiter leurs morts. Dommage.


Non ce n'est pas la pierre tombale de Marguerite Yourcenar, ni son épitaphe. Mais une citation que j'ai glanée par hasard sur une pierre anonyme. C'est un peu surprenant. Cela fait passsablement changement avec les dédicaces à Marie, au Sacré-coeur et autres saints personnages.

Et j'ai marché. Marché dans les sentiers, parmi les grands arbres droits. Toujours dans le silence, et la pensée consacrée à toute cette population désormais éternisée.


Ô Canada, terre de nous aïeux...Cette phrase ne vous ai sûrement pas étrangère. À moins que vous ne soyez pas du Canada - et même là.... parfois. - Il s'agit du début de notre hymne national. Dès que j'ai vu apparaître le nom de Calixa Lavallée.. l'air et les paroles me sont venus, tout de go. Je ne connaissais pas cette citation, par contre. En lisant : par petites doses, de temps à autre.., je n'ai pu m'empêcher de penser au parti québécois et à leur débat concernant la tenu d'un référendum. La parole des fondateurs aurait avantage à être mieux écoutée, dans certaines circonstances. Au lieu d'en inventer de nouvelles, par exemple.

J'adore ce point de vue. il a de la perspective, de l'aisance.
J'ai volontairement fait obliquer la bâtisse de gauche afin de redresser un peu, l'arbre au milieu.
Et pour terminer, une grandiloquence architectural - dans le contexte - . je ne vous dis pas, pour le moment, qui est enterré à cet endroit. À bientôt !

1 commentaire:

Patricia a dit…

tu aimerais le cimetière du Père Lachaise à Paris. Ça pullule de chats errants.. C'est calme et reposant, en plein Paris, j'aimais bien m'y promener et caresser les minous les moins farouches..