dimanche 13 juillet 2008

Terre humaine de St-Ambroise-de-Kildare 1 ( première version )

Terre humaine. C'est un fort beau titre . Dans le cas qui nous occupe, c'est un titre de téléroman. Mais cela aurait pu être le titre de bien d'autres choses. Pensez-y. Pour le plaisir.


Juste par ce titre, c'est clair que Mia Riddez-Morissette a su saisir toute la sensibilité du monde rural. Tout cette oeuvre en est teintée, d'ailleurs. Elle - l'auteur ou/et l'oeuvre, elle-même - donne envie à tout citadin de s'exiler à la campagne.


Je vous propose ici, un petit exil virtuel - en attendant, peut-être, une visite réelle, que je vous souhaite - temporaire, sur les lieux mêmes où furent tournés, ce feuilleton télévisé, de 1978 à 1984. Pour les fins de scénarisation, le nom de St-ambroise de kildare fut changé pour Sainte-marie-des-anges. C'est donc à St-Ambroise que je vous emmène.
Cette municipalité de Lanaudière est situé à quelques kilomètres de la Ville-Mère de la région, Joliette. Le nom de la municipalité vient de Saint-Ambroise, un évêque Milanais du 5ème siècle, qui fut, par ailleurs, un des Pères de l'Église catholique romaine .
Kildare, (Cill Dara en gaélique irlandais, qui signifie « Église des chênes ») est le nom d'une vieille cité irlandaise disparue vers le cinquième siècle.
La petite histoire nous dit que la partie nord de la municipalité fut colonisée par des irlandais, anglo-saxons militaires loyalistes et colons, au début du 19e siècle. Sur le rang Kildare, on y retrouve un cimetière anglican où des pierres tombales rappellent des noms d'origine : Knox, Purcell, Gass, Stafford, etc.
Sa population actuelle de la municipalité est d'environ 3500 habitants et le territoire s'étend sur une superficie de 66.90 km2.
Un autre petite histoire, celle-là plus récente, nous dit que l'auteur, Mia Riddez-Morissette, une française d'origine, s'est intéressée à la région en y ayant habitée comme saisonnière pendant quelques années. Semble-t-il qu'elle y avait un chalet à Rawdon, situé juste à côté. Pendant le tournage de la série, elle en profitait pour y faire quelques saucettes. C'est en fréquentant, les "humains" de cette terre, qu'elle eue l'idée d'écrire un téléroman qui les mettraient en scène et en valeur.



Terre humaine, l'émission, fourmille d'images tournées en extérieur par l'équipe du réalisateur coordonateur Yvon trudel. En furetant, j'en ai reconnue quelques unes. Celles-ci sont toutes situées sur la ..rue principale.




Celle-ci, plus bas, est -et non la moindre, pour sa beauté esthétique - sans doute une des plus belles du village - , sa valeur historique, tant pour la canton que pour l'émission. Pour le canton, elle fut la demeure d'un Monsieur Joseph Courchesne, dont je vous en reparlerai, quand j'aurai plus d'informations. Pour le téléroman, elle a "personnifiée" la boulangerie Dantin. Côté figuration , je peux vous dire qu'elle est de premier plan. On la voit plus que moins.



Dans un de mes pélerinages, je suis allé frappé à la porte. Une petite vielle dame chétive m'a répondu. Veuve depuis peu , elle avait très peur des "étranges" et a été très peu collaborratrice. Toutes ses réponses furent laconiques. Et tout ce qu'elle disa, je le savais déjà. Enfin.

Cette toile représente la maison des Jacquemin, dans le téléroman. Telle que nous la voyons là, telle elle l'est dans la même émission. Aujourd'hui, c'est une autre histoire. Voyons-voir ce qu'il en est, exactement.

Dès que j'ai vu cela, j,ai pensé au personnage de Père ( Léandre ) Jaquemin. on le voyait venir ici y chercher sa " malle" ( son courrier )


Cette espèce de dentelle verte que l'on voit, tout en haut, m'a fait penser au générique de l'émission, où l'on y en apercevait une semblable. Cela fait toujours de boonnes photos. En tout cas, moi cela me plaït.


Voici la "Ferme des Jacquemin" qu'elle existe en 2008. Le toit est exactement le même.



Mais tout le revêtement de la maison actuelle date de dix ans. Il a remplacé la brique rouge que l'on peut voir sur la toile, antérieurement, ainsi que sur la pochette du DVD, au tout début de cette page.



La propriétaire de la maison m'avait fait promettre de ne pas utiliser ces clichés tout de suite, mais d'en reprendre plus tard, car sur ceux-ci, on peut y voir "ses lumières" de Noël, qu'elle n'avait pas enlevées. Pardonnez-moi, chère dame, de ne pas vous avoir écoutée.



C'est ici même, derrière la maison, qu'on y a tournée, nottament, la scène de la réception du 25ème anniversaire de mariage de jeanne et Léon Jaquemin, qui étaient interprétés par Marjolaine Hébert et le regretté Guy Provost. La photo de la pochette du DVD relate cette réception.




Les jacquemin étaient des cultivateurs, des "agriculteurs" comme on le dit maintenant, je crois. Ils possédaient une entreprise laitière. maintenant, il y a deux bâtiments qui n'existent plus. Et ceux qui demeurent servent d'hébergement pour des cheveaux . Ces dermiers appartiennent à des personnes de l'extérieur. C'est un petit centre équestre, en fait. Le père du propriétaire actuel, à l'époque du tournage de terre humaine, avait lui aussi une ferme laitière, comme dans l'histoire.

Je vous raconterai, un de ces quatre, quand j'en aurai reconstitué tous les morceaux, l'histoire de véritable de cette maison.

Comme Léon Jaquemin était le maire de la municipalité, il y eut quelques scènes d'hôtel de ville, qui furent tournées à cet endroit. Cette bâtisse ne sert plus les mêmes fonctions, de nos jours. Un peu plus loin, à l'est, on y a construit, il y a quelques années, un nouveau bâtiment.

À noter, que cette ville n'a pas été fusionnée, contrairement à une centaine d'autres du Québec. Elle y a échappée semble-t-il, car l'ancien député et ex-ministre de la région, Guy Chevrette, y aurait "vu". Cela reste à confirmer. N'est-ce pas Monsieur D ?




L'église de la paroisse et son presbytère. J'ai une petite anecdote sur l'église en tant que telle qui m'a été racontée par Claude Geoffroy, le "bedaud " ( sacristain ) de l'endroit et êx-maire à la fin des années 80.


Lors de l'une de nos promenades dans le village, je lui fit remarquer que les portes de l'église- justement - n'allaient pas avec le reste. C'est à ce moment-là qu'il me raconta, que les marguillers avaient dû se battre, à l'époque, pour défendre leur projet de portes plus moderne, en métal, lors de rénovations dans les années 90. Je lui demandai si c'était parce qu,ils trouvaient cela plus pratique - ils ; le conseil de la fabrique - . Il m'a répondu que non : " Ils trouvaient cela plus beau, c'est toutte ! " La majorité des citoyens, et paroissiens trouvaient " l'affaire " laide et détestable. Certains en parlent encore aujourd'hui.


Cette maison, est l'ancien magasin-général, qui appartient depuis plus d'une trentaine d'années, à Claude Geoffroy. Oui le même. Je reviendrai, dans un autre billet, à ce monsieur, qui est tout un spécimen. Mais un beau spécimen.



En guise d'épilogue, je vous offre, cette petite "cabane à moineau ", qu'abritait un arbre de la rue pricipale "Kildarienne ".


Voici mes sources :

1. http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Saint_Ambroise



3. La mémoire "vive " de Monsieur Claude Geoffroy de St-Ambroise-de-kildare ( Merci ! )

4. Les archives photographiques de M.. Claude Geoffroy

5. La collection photographique personnelle de votre humble serviteur

2 commentaires:

Doréus a dit…

Pour la question des fusions municipales, la rumeur veut effectivement que le grand Joliette y aurait effectivement échappé grâce à Chevrette, dans les derniers temps où il avait encore une certaine influence au cabinet péquiste. Saint-Ambroise est un peu excentrique par rapport aux autres municipalités qui auraient pu être fusionnées, ce dont on parle depuis des lustres: Joliette, Notre-Dame-des-Prairiese, Saint-Paul et Saint-Charles-Borromée. Mon opinion personnelle est qu'il y a longtemps que ces quatre devraient être une, mais elles font tout pour maintenir leur «distinction» (qui est en fait une peur des résidents des trois municipalités de banlieue de payer les taxes qui serviraient entre autres à défrayer l'entretien des routes de Joliette que tous les «banlieusards» utilisent tous les jours. Il existe certaines ententes intermunicipales (entre autres pour la bibliothèque) mais c'est toujours très difficile.

atalante a dit…

Es-tu convaincu d, que la seule raison des "ambroisiens" de vouloir demeuré distinct, est d'ordre aussi mercantile ?