dimanche 7 septembre 2008

Les inégalités qui rendent malade


La pauvreté rend malade et la maladie rend pauvre. Un rapport de l'OMS ( L'Organisation mondiale de la santé) affirme que l'inégalité cause des problèmes de santé même lorsque les besoins minimaux sont comblés. Elle corrobore donc la théorie selon laquelle la hiérarchie rend malade.

L'étude porte en fait, sur les inégalités socioéconomiques de la planète, sur les fossés qui existent entre pauvres et riches. Mais sous l'angle de la hiérarchie. L'auteur principal du rapport, l'épidémiologiste britannique Michael Marmot, établir que la hiérarchie à l'intérieur d'un service professionnel, par exemple prédit en partie le risque de maladies, particulièrement les maladies cardiovasculaires. Par exemple, en Corée-du-Sud, pays qui fait partie du groupe industrialisé depuis une quinzaine d'années, les hommes n'ayant que des études élémentaires risquent cinq fois plus de mourir, sur une période donnée, que ceux qui ont étudié à l'université.

L'étude sur les fonctionnaires britanniques a montré que la mortalité diminue progressivement à mesure qu'on monte dans la hiérarchie, indépendamment du revenu. Le degré de stress serait lié au sentiment de manquer de pouvoir sur sa vie plutôt que d'avoir trop de choses à faire.En 2005, une étude finlandaise basée sur les données du Dr Marmot a découvert un phénomène parallèle : le sentiment de justice au travail diminue le risque de maladie.

La pauvreté peut se définir de deux manières : D'abors sous un angle socio-économique, la pauvreté étant vue comme étant une rupture sociale qui tend à marginaliser une personne en fonction de son pouvoir d'achat, tout bêtement. Secondo, sous un angle purement monétaire et qui se traduit par une insuffisance de ressources ne permettant pas la satisfaction de besoins jugés essentiels comme se nourrir, se loger, se soigner etc.

Mondialement, c’est dans les pays pauvres définis par une faible valeur de Produit intérieur brut (PIB) que la probabilité de tomber malade, de n’avoir pas accès aux soins et aux médicaments de qualité, de se réinfecter et de décéder jeune est la plus élevée. Bien malheureusement. Et bien injustement, surtout.

L’épidémie à vih/sida est un excellent exemple pour illustrer ce fait , quand on pense à la souffrante Afrique, à cet égard . L’Afrique subsaharienne est la région du monde où sont concentrés les pays les plus pauvres de la planète, et c'est là que le VIH, sévit le plus fort.
Cette maladie a de grandes conséquences sur l’économie de ces pays pauvres car elle touche, notamment, la tranche d’âge la plus économiquement active qui, une fois décédée ne pourra être immédiatement remplacée.

Enfin, n'oublions jamais, que divers déterminants sociaux tels que le niveau d’éducation, les conditions de travail, l’emploi, le type de logement, le lieu de vie, les comportement et style de vie etc. influencent plus le fait d’être ou non en bonne santé que l’accès aux soins de santé ou l’augmentation des revenus.


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