mercredi 29 octobre 2008

Adolescence au coeur 4 : Ste-Rose-du Dégelis dit du Dégelé dit Dégelis

Les premiers occupants du territoire de Dégelis sont des amérindiens Malécites. Par la suite, le territoire est habité par des soldats affectés à la garde du fort Dégelis (1839-1845) et par l'arrivée de colons, venus avec leurs familles s'installer en permanence au "dégelé". Un " dégelé " en vieux français signifie " qui ne gèle pas ".
En effet, les forts courants à l'embouchure de la rivière Madawaska empêche la glace de se former et favorisent le rassemblement de la sauvagine (canard, bec-scie). En 1969, Ste-Rose-du-Dégelis (dit du dégelé ) obtient le statut de ville et porte depuis le nom de Dégelis.

Mon père adoptif y est né. Une bonne partie de sa famille y demeure toujours.
J'y vais à l'occasion. Visiter mes cousines.
Chaque été, ou presque de mon enfance et de mon adolescence, surtout à l'époque où mes grands parents vivaient, j'y étais.

Pour un garçon de la banlieue, c'était comme prendre un bain de nature, de campagne, de grand air, avec une parenté qu'il faisait bon de retrouver, peut-être, surtout, parce que nous ne la voyions pas assez souvent à mon goût.
J'aimais déjà la tranquilité et la vie de famille intense, mais simple et paisible.

Avec mon frère René, lors d'un voyage à Déleis, en 1976, Je fis le tour du village et des maisons de la parenté, avec mon "kodak instamatic" afin de croquer des souvenirs...de cet "autre chez-nous "


Lorsque j'entends la chanson : " La rue principale " des colocs, je pense à toutes ces rues principales de notre Québec "profond". Et à tous ces centre d'achats qui les ont dégarnies, appauvries ou carrément tuées.

Dans ma p'tite ville y sont pu rien qu'trois mille

Pis la rue principale est devenue ben tranquille

L'épicerie est partie, le cinéma aussi

Et le motel est démoli

Quand j'y r'tourne ça m'fait assez mal

Y'é tombé une bombe su'a rue principale

Depuis qu'y ont construit le centre d'achat

La rue principale Paroles et Musique: André Fortin 1993 "Les Colocs"

Du côté de mon père, il n'y a malheureusement pas de maison digne de portée le nom de " paternelle ", vous savez une maison où la lumière est toujours allumée.. une maison où les enfants sont mis au monde, où la famille s'émancipe, où la tralée d'enfants et de petits enfants bourdonnent, où le patrimoine familial germe, etc..


Voici la matriache, adoptée,comme votre humble serviteur.Une femme douce et sensible. Qui enfanta 11 ou douze fois. Comme plusieurs femmes de sa génération, elle portait les culottes dans l'ombre. Sans crier gare. Sans esbrouffe. Mais sûrement. Elle avait un patience d'or car mon grand-père avait tout un caractère. Moi qui croyais mon propre père impatient. C'était rien en comparaison. J'ai appris à les mieux connaître, quand, à l'hiver 73, suite à l'accident de travail de mon père, j'y passai plusieurs semaines.



Cette visite me rappelle les jeux olympiques de 76, tenus à Montréal, C'est dans cette maison, avec mon grand-père, que j'avais regardé, ébloui, les performances de Nadia Comenneci avec Grand-papa Pierre-Léo.

Dès que je revois ces maisons de la rue principale de Dégelis, je ne peux m'empêcher d'avoir un pensée spéciale pour un événement mémorable, mais triste, dans notre vie de famille.

Dans le cadre de son travail , mon père qui était technicien en brûleur à l'huile, fût victime d'un terrible accident alors qu'une " fournaise" lui explosa littéralement en plein visage. Il passa à un cheveu de la mort. Pendant sa longue hospitalisation, maman le veilla avec bienveillance. Tout son temps et son énergie étaient alors consacrés à son Roger. C'est ainsi qu'elle nous confia, sans doute, sans gaité de coeur, à la famille de son mari. Mon frère se retrouva chez Tante Pierrette, ma soeur chez tante Ghislaine et moi chez mes grands-parents Lavoie. Sans être une famille très très unie, bous souffrions d'être en pareille disaporama.



Maison de la tante Pierrette


Maison de la tante Ghislaine


La tante Ghislaine, elle-même




Mon frère et ma soeur, aves cousin, cousine, et voisin de ces derniers.


Et en fin de journée , sur le bord du lac témiscouata, la famille se regroupait, telle une grappe. Dans l'eau, au fer, sna oublier le traditionnel feu de camp avec guimauves grillées.

Au revoir Passé, frère et soeurs, oncles, tantes, cousins et cousines. Ah la famille....si c'était plus simple.

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