samedi 10 janvier 2009

L'hiver de force 1971




Il y a presque 37 ans déjà, le jeudi 4 mars 1971, ce que l’on considère comme LA tempête de neige marquante de l’histoire récente du Québec paralysait le Québec et Québec, là où j'habitais à ce moment-là, reçut 44 cm de neige en 24 heures poussés par des rafales de 110 km/h. Les vents "impétueux" d'alors causèrent d’importants dégâts, et exposèrent à de graves dangers les piétons des quartiers centraux qui osèrent affronter la poudrerie aveuglante…
Mais haut de mes dix pommes de garçonnet, je n'avais pas froid ni aux yeux ni des tempêtes.
C'est ainsi que je passai cette journée de congé forcé dehors, armé d'un long foulard de laine qui piquait mon coucou, d'une paire de mitaine style motoneigiste et d'un espèce de passe-montagne qui me donnait l'air d'un forban. Avec mon frère et des amis, nous avions une montagne - justement - de banc de neige, haute comme notre maison, à nous tu-seuls.
Et il neigeait. Et il poudrait. Pour notre plus grand plaisir. Maman n'avait pas eu, cette fois-là, à nous mettre dehors pour jouer. Nous l'avions réclamé nous-mêmes.
Je crois que c'est à ce moment précis, que mon amour pour la neige débute réellement.
La maison que vous voyez n'est pas celle que j'habitais alors, mais y ressemble un peu, malgré le fait que c'était un duplex.
Écoles ( pour mon plus grand bonheur ) , commerces et bureaux ferment leurs portes.
Ville de Vanier et les autres étaient paralysées sous la neige et les vents.
Voici quelques anecdotes cueuillies dans internet, mais qui ne m'étaient pas connues à l'époque
  • Cinq religieuses subirent un violent choc nerveux lorsque le toit de l’école où elles logeaient a été arraché par le vent.
  • Les autorités policières signalèrent que plusieurs citoyens avaient dû être traité pour blessures mineures, à la suite d’accrochages ou après avoir été atteints par des débris d’enseignes ou de panneaux-réclames arrachés par la bourrasque, de même que par des pièces de corniches ou de toitures. (…)
  • Des dégâts importants sévirent dans d’autres parties de la capitale, notamment dans le quartier Saint-Sauveur et dans celui de Limoilou-Ouest. (…)
    Par exemple, les magasins de chaussures Talbot, propriété de M. Raymond Talbot, rue Saint-Joseph Est, et le magasin Gagnon & Frères, situé dans le même secteur, ont subi de lourds dommages lorsque la bourrasque a fait voler leurs vitrines en éclats. Les policiers se sont alors affairés à lancer les souliers qu’il y avait en montre dans les vitrines, à l’intérieur du magasin en attendant l’arrivée des représentants du propriétaire pour prendre charge de la marchandise.
  • Dans les villes, les autobus cessèrent de rouler alors que seules les motoneiges peuvent circuler aisément.
  • On dénombra une trentaine de mort à la suite de cette tempête.

Le seul souvenir qui persiste jusqu'à mon aujourd'hui ressemble à un bac ne neige géant conquis par des enfants ravis, le rouge aux joues.

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