Le ravissement de la bibitte à sucre

Je suis une bibitte à sucre. C'est bien connu. Du moins, par le peu d'intime que la vie m'a donnée, incluant ma bonne mère. Mon corps le sait aussi, sans doute. J'ai 47 ans..et je dois être raisonnable un peu beaucoup, vis à vis ma propension sucrée, car je ne souffre pas de diabète. Pas encore, du moins. Malgré tout, je dois sûrement dépasser la dose-santé quotidienne, selon le guide alimentaire canadien.






Mais le sucre me console. Comme une mère console son enfant. Comme un amour console son aimé. ne sais trop ce que fait exactement cette substance à mon cerveau, à part de le stimuler..il l'amadoue, le charme, voire, il l'enchante. Oui le plaisir, enchante, oui le plaisir console, car il nous fait oublier nos tracas, mais il y a plus.

Il y a de l'amour, dans le sucre, un succédané d'attention et réconfort.

Dès le matin, le sucre me taraude jusqu'à mon café, jusque dans mes céréales, déjà enrobées de miel auxquelles j'ajoute du "lantic".

Même quand je me lave les dents, la menthe sévit.Même le lait c'est sucré.Et certains légumes, plusieurs fruits.On est complètement intoxiqué au sucre cou'donc..

Ce n'est pas nous qui en réclamons, mais notre corps !!!

Faut bien relativiser, un peu, non ?
Et à part pour se gâter, à quoi servent tous ses desserts que nous mettons derrière la cravate ?

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Ma bibitte à sucre intérieure, vous l'imaginez bien, a fait les cent sauts comme enfant à Noël, dès qu'elle vit cette petite bouteille blanche. Un véritable Eldorado de ravissement pour elle. C'était au supermarché, et mes deux pieds reculèrent d'extase. Et ma main empoigna promptement le dive récipient blanc, et vivement dans le panier d'épicerie.

Ah la mémoire des papilles dégustatives !

J'ai savouré chaque goûte de lait vanillé à la Nestquik, en toute reconnaissante pour ma p'tite bibitte à sucre, sur qui je dois veiller malgré tout, mais qui demeure un sourire du quotidien.

Mais il ne faut jamais forcer un sourire, autrement c'est une grimace.

P.s : Sachez qu'hier soir, je vous ai consacré, chers lecteurs plus d'une heure de mon précieux temps en rédigeant la première version de cet article. Mais en vain, puisque mon vieux potable tremblota et expira..momentanément, le temps de tout effacer.