vendredi 20 février 2009

Polytechnique, le film : un mal nécéssaire ?

J'aurais tellement aimé aimer ce film. Mais je ne suis pas encore sûr que c'est réellement le cas. Je suis encore perplexe.

Il y a des évidences dans mes sentiments : c'est un bel objet cinématographique, de grande forme, bien fait, réfléchi, concocté avec respect, empathie, souci d'objectivité, interprété avec coeur et conviction. Mais le tout avec trop de peur et de réserve, peut-être ? À trop vouloir, comme on dit, épargner la chèvre et le chou, tout le temps, presqu'à chaque scène, le résultat en ressort édulcoré, voire virvoltant entre l'objectivité et la subjectivité.

À se demander même, si le manque - louable ? -de point de vue, n'a pas englouti le film, au fond ?

Car le sujet étant si hyper-cité dans l'actualité, depuis vingts ans, avait un pas en avance. on espérait y retrouver quelque chose de plus, non ? Le scénario, trop linéaire, relatant l'événement, seconde par seconde, ou presque nous laisse vraiment trop sur notre faim.

C'est efficace, c'est indéniable.mais nettement insuffisant.
À part les hauts-le-coeur, le stress, et une dosse inégale d'empathie, qu'est-ce que cet objet nous apporte-il ?
Une émotion..forte..une révolte..la même ressentie le jour -même de l'événement quant à moi.
Avec un supplément d'amour pour les femmes qui se battent toujours pour faire..justement..leur place au soleil.
Désolé, Denis, Karine !



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