mercredi 15 avril 2009

Huit nouveaux petits anges nommés Joëlle, Marc-Ange, Louis-Philippe, Olivier, Anne-Sophie, Jérôme, Sabrina et Amanda !



Protéger de jeunes vies
Huit enfants de 3 à 12 ans ont perdu la vie depuis le début de l'année au Québec. Non pas à cause d'une maladie incurable ou d'un accident fatal, mais bien parce qu'un de leurs parents a décidé de mettre fin à leur courte existence dans un moment de détresse ou de rage.
Faudrait-il que les médias passent sous silence de tels drames familiaux? Non. En parler peut contribuer à protéger des vies. Pour tenter tenter d'expliquer et peut-être prévenir des actes meurtriers au sein des familles.
Qu'un père ou une mère tue son enfant, les gens sont bouleversés, même s'ils n'ont aucun lien avec la famille brisée. C'est l'incompréhension totale. Comment cela est-il possible? Comment une personne peut-elle éliminer de ses mains la vie qu'elle a elle-même engendrée? Et quel sera l'avenir de ceux qui restent, privés à jamais d'une partie d'eux-mêmes?
Ces tragédies familiales suscitent des inquiétudes et des intro-spections. Est-ce que je pourrais moi-même un jour commettre un acte meurtrier à l'égard d'êtres aimés? Comment éviter de sombrer dans la folie qui fait croire que la mort est ce qui peut arriver de mieux à des enfants pleins de vie? Où et auprès de qui peut-on trouver de l'aide si on s'enfonce dans une séparation douloureuse ou si sa santé mentale devient de plus en plus précaire?
Les meurtres commis par des parents interpellent les proches, mais aussi les services publics. Les personnes qui ont du mal à vivre une rupture reçoivent-ils le soutien voulu des services de médiation familiale? Le personnel médical est-il suffisamment vigilant à l'égard des individus souffrant de troubles mentaux qui ont la garde d'enfants? Les services de santé sont-ils adaptés pour répondre aux besoins des hommes en détresse? Sommes-nous attentifs à la souffrance et au désespoir de notre entourage?
Si nous nous posons toutes ces questions, c'est parce que nous avons été informés du destin tragique de Joëlle, de Marc-Ange, de Louis-Philippe, d'Olivier, d'Anne-Sophie, de Jérôme, de Sabrina et d'Amanda, et de la détresse qui a poussé leurs parents à commettre l'irréparable. Si nous cherchons des réponses, c'est pour éviter de tristes répétitions.
Brigitte Breton

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