mardi 12 mai 2009

Garder le phare

Je n'aurais probablement pas eu la santé pour cela, mais un un de mes fantasmes aurait été d'être gardien de phare. Je me serais senti si utile. Plus qu'en étant professeur, même. Il n'y a pas de résistance, comme en tant qu'apprenant, pour celui qui se perd sur la mer, et qui veut retrouver son chemin.

Mais en quoi consiste exactement que ce métier, qui est en voie d'extinction ?

D'abord à allumer et éteindre le phare, à heure très précise. Surtout la nuit.

On est seul (dans la chambre de veille, située sous la lanterne).

On doit surveiller la lanterne (qu'elle ne s'éteigne pas) et scruter l'horizon maritime.

Repérer s'il n'y a pas de navires en détresse, que la lumière du phare est bien visible et porte assez loin.
Il faut - fallait - tout savoir tout faire : maçonnerie, vitrerie, soudure, électricité, mécanique, menuiserie, optique, radiotéléphonie et surtout peinture...Les forces dans un phare : celles ses muscles et celles de son moral. PAS TROP MON FORT.

Il fait froid - JE SUIS FRILEUX COMME QUINZE -, le phare n'est pas chauffé, il n'y a pas de salle de bain. MOI QUI SUIS UN PISSE-MINUTE !

Les gardiens de phare se prennent et se considèrent plus marins que terriens.

Ce métier tend à disparaître dans les pays développés en raison de l'automatisation ; par exemple, aux États-Unis, l'ensemble des phares a été automatisé dans les années 1980.

Une machine, quelle quelle soit, n'a pas d'âme et ne peut donc pas ressentir la satisfaction d'un devoir accompli, en ouvrant la voie d'une lumière fraternelle.
J'ai peut-être un fond de vocation de gardien de phare. Mais ma petit nature me laisse dans le
doux pays des songes. Alors, là tout devient possible.



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