L'automne s'est bel et bien installé, apportant avec lui son festival d'odeurs irrésistibles: l'odeur du vent frais, des feuilles mortes, de la soupe aux légumes maison, de la tarte aux pommes fraîchement sortie du four, de la confiture de prunes qui mijote sur la cuisinière et du bois qui brûle dans les cheminées. Journal de Montréal
J'aime les odeurs, certaines plus que d'autres, évidemment. Celles de l'automne, en particulier, éveillent en moi une panoplie de souvenirs heureux du temps de mon enfance et de mon adolescence. Ces souvenirs-là sont réconfortants. Ils m'enveloppent comme une paire de bras chaleureux et m'apaisent lorsque l'agitation est au maximum dans ma tête. Quand rien ne va plus, je me réfugie dans les souvenirs qu'évoquent ces odeurs réconfortantes ou tente par tous les moyens de les recréer pour moi, mais aussi pour ceux qui font partie de ma vie: mes enfants, mon amoureux, les membres de ma famille, mes amis.
À l'automne, il m'arrive souvent de faire de la tarte aux pommes. Je le fais pour le plaisir de me gaver de son odeur délicieusement sucrée bien plus que pour me sucrer le bec. Je le fais aussi pour les enfants, pour les voir sourire et saliver d'envie. C'est comme ça qu'à leur tour, ils empliront leur mémoire olfactive de doux souvenirs d'enfance.
Idéalement, je voudrais pouvoir les éveiller chaque matin avec l'odeur du pain chaud et les accueillir le soir dans une maison qui sent les biscuits aux brisures de chocolat. Cela fait partie de mes fantasmes de mère. Je dis fantasme parce que pour y arriver, il faudrait que je cuisine sans arrêt. Je ne le fais pas. Je ne suis pas une cuisinière dans l'âme et le mode de vie ultra rapide auquel la plupart d'entre nous s'astreignent ne nous permet pas d'offrir ces plaisirs olfactifs à nos enfants sur une base quotidienne.
En trichant un peu toutefois, il y a moyen de combler ce besoin d'odeurs sans trop y mettre de temps et d'énergie. Une copine me confiait récemment qu'elle achetait régulièrement des mélanges à muffins, auxquels on ajoute simplement un oeuf et de l'eau et les mettait au four juste avant d'accueillir ses filles après l'école. Pas trop santé peut-être, mais drôlement pratique pour emplir la maison de bonnes odeurs rapidement. Efficace, aussi, pour mettre vos enfants de bonne humeur.
Une autre copine, qui cuisine encore moins que moi, m'a fait bien rire en me racontant qu'elle faisait rôtir des oignons en attendant que son chum arrive pour préparer le véritable souper. C'était pour l'odeur et son effet réconfortant, m'a-t-elle dit. Un succès assuré pour ceux qui adorent l'odeur des oignons rôtis à la poêle.
Ma mère m'a aussi vanté maintes fois les mérites de la mijoteuse. Il suffit de préparer le repas la veille et de mettre la mijoteuse en marche le matin en partant au travail. Le soir, en rentrant dans votre maison parfumée au boeuf bourguignon, vous aurez l'agréable impression que votre mère est passée pendant votre absence pour vous préparer votre plat préféré.
L'influence des odeurs
Les odeurs ont une influence sur notre état d'esprit, j'en suis convaincue. Selon plusieurs chercheurs, notre système olfactif serait directement relié à notre cerveau émotionnel. Nous réagissons à une odeur en fonction du souvenir qu'elle nous rappelle. Le même parfum peut susciter de bons ou mauvais souvenirs, selon le vécu de la personne qui y est exposée.
L'odeur d'un lieu influence aussi nos choix. Elle nous donne envie de nous installer ou de partir au plus vite. Lorsque je cherchais une garderie pour mon premier bébé, il y a déjà quelques années de cela, mon choix a été fortement influencé par l'odeur des lieux. La senteur du désinfectant à plancher dans le premier CPE visité me levait le coeur. Je n'ai pas pu me résoudre à y laisser ma fille, même si les éducatrices étaient merveilleuses. J'avais l'impression de la laisser dans une école, pire, un centre hospitalier. Je lui ai finalement trouvé une place en milieu familial. Après une semaine, j'ai dû revenir sur ma décision et passer par-dessus l'odeur désagréable. Il valait mieux la laisser entre des mains compétentes et chaleureuses que dans une jolie maison parfumée où personne ne prêtait attention à ses besoins.
Je n'avais pas le choix à l'époque. Si j'avais pu, je l'aurais gardée à la maison, près du parfum rassurant de sa mère. J'aurais profité de ces moments précieux, alors que l'odorat fonctionne au maximum de ses capacités, pour emplir ses minuscules narines d'odeurs de lilas, de gâteau au chocolat et de bouillon de poulet maison.
Ces parfums sont rassurants pour tout humain, non ?
J'aime les odeurs, certaines plus que d'autres, évidemment. Celles de l'automne, en particulier, éveillent en moi une panoplie de souvenirs heureux du temps de mon enfance et de mon adolescence. Ces souvenirs-là sont réconfortants. Ils m'enveloppent comme une paire de bras chaleureux et m'apaisent lorsque l'agitation est au maximum dans ma tête. Quand rien ne va plus, je me réfugie dans les souvenirs qu'évoquent ces odeurs réconfortantes ou tente par tous les moyens de les recréer pour moi, mais aussi pour ceux qui font partie de ma vie: mes enfants, mon amoureux, les membres de ma famille, mes amis.
À l'automne, il m'arrive souvent de faire de la tarte aux pommes. Je le fais pour le plaisir de me gaver de son odeur délicieusement sucrée bien plus que pour me sucrer le bec. Je le fais aussi pour les enfants, pour les voir sourire et saliver d'envie. C'est comme ça qu'à leur tour, ils empliront leur mémoire olfactive de doux souvenirs d'enfance.
Idéalement, je voudrais pouvoir les éveiller chaque matin avec l'odeur du pain chaud et les accueillir le soir dans une maison qui sent les biscuits aux brisures de chocolat. Cela fait partie de mes fantasmes de mère. Je dis fantasme parce que pour y arriver, il faudrait que je cuisine sans arrêt. Je ne le fais pas. Je ne suis pas une cuisinière dans l'âme et le mode de vie ultra rapide auquel la plupart d'entre nous s'astreignent ne nous permet pas d'offrir ces plaisirs olfactifs à nos enfants sur une base quotidienne.
En trichant un peu toutefois, il y a moyen de combler ce besoin d'odeurs sans trop y mettre de temps et d'énergie. Une copine me confiait récemment qu'elle achetait régulièrement des mélanges à muffins, auxquels on ajoute simplement un oeuf et de l'eau et les mettait au four juste avant d'accueillir ses filles après l'école. Pas trop santé peut-être, mais drôlement pratique pour emplir la maison de bonnes odeurs rapidement. Efficace, aussi, pour mettre vos enfants de bonne humeur.
Une autre copine, qui cuisine encore moins que moi, m'a fait bien rire en me racontant qu'elle faisait rôtir des oignons en attendant que son chum arrive pour préparer le véritable souper. C'était pour l'odeur et son effet réconfortant, m'a-t-elle dit. Un succès assuré pour ceux qui adorent l'odeur des oignons rôtis à la poêle.
Ma mère m'a aussi vanté maintes fois les mérites de la mijoteuse. Il suffit de préparer le repas la veille et de mettre la mijoteuse en marche le matin en partant au travail. Le soir, en rentrant dans votre maison parfumée au boeuf bourguignon, vous aurez l'agréable impression que votre mère est passée pendant votre absence pour vous préparer votre plat préféré.
L'influence des odeurs
Les odeurs ont une influence sur notre état d'esprit, j'en suis convaincue. Selon plusieurs chercheurs, notre système olfactif serait directement relié à notre cerveau émotionnel. Nous réagissons à une odeur en fonction du souvenir qu'elle nous rappelle. Le même parfum peut susciter de bons ou mauvais souvenirs, selon le vécu de la personne qui y est exposée.
L'odeur d'un lieu influence aussi nos choix. Elle nous donne envie de nous installer ou de partir au plus vite. Lorsque je cherchais une garderie pour mon premier bébé, il y a déjà quelques années de cela, mon choix a été fortement influencé par l'odeur des lieux. La senteur du désinfectant à plancher dans le premier CPE visité me levait le coeur. Je n'ai pas pu me résoudre à y laisser ma fille, même si les éducatrices étaient merveilleuses. J'avais l'impression de la laisser dans une école, pire, un centre hospitalier. Je lui ai finalement trouvé une place en milieu familial. Après une semaine, j'ai dû revenir sur ma décision et passer par-dessus l'odeur désagréable. Il valait mieux la laisser entre des mains compétentes et chaleureuses que dans une jolie maison parfumée où personne ne prêtait attention à ses besoins.
Je n'avais pas le choix à l'époque. Si j'avais pu, je l'aurais gardée à la maison, près du parfum rassurant de sa mère. J'aurais profité de ces moments précieux, alors que l'odorat fonctionne au maximum de ses capacités, pour emplir ses minuscules narines d'odeurs de lilas, de gâteau au chocolat et de bouillon de poulet maison.
Ces parfums sont rassurants pour tout humain, non ?
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