vendredi 29 janvier 2010

Clic clic d'Arvida 3

Me revoilà, rue Vaudreuil. Rue l'enfance. Rue l'accueil-sans-bon-sens..sans que je ne le saches encore tout à fait.
Je guide mes pas. Je suis alerte. Ému. Nerveux. je reçois déjà des ondes !

Je tâte. Je vais des yeux.
Je vois de loin. Mémoire dans l'âme
Les maisons. Ma maison. Et toutes les autres. Les plus avoisinantes, surtout.
Et soudain, des humains me regardent.
De leurs balcons.
Je veux leur parler. Je veux leur dire bonjour. Leur dire qui je suis, ce que je fais là. Avec ma caméra à photographier leur maison.

D'abord un couple suspicieux. La dame, surtout. Qui me fixe avec le mot huluberlu d'inscrit dans sa rétine. Je les aborde. Jasette. Le monsieur est plus chaleureux. Il perçoit bien ma démarche. Elle lui est sympathique. Jasette. Et je les quitte. Le tour en fait. Et quand la dame, refusent que je photographie sa maison...je la respecte, mais je vois bien que le mot je ne suis pour elle qu'un huluberlu réapparaît sur son visage, et en caractère gars, cette fois-ci. Je lui fait un peu peur, au fond.

C'est que mon attention, véritablement est porté à une maison plus loin, vers l'est, juste la maison voisine, celle-là dont je me souviens le plus, en fait, parmi toutes les autres. Pour l'occupante du temps de mes trois pommes.
Ils sont-là, tous les deux, qui m'épient avec curiosité, et envie, aussi.
Pourquoi eux ? Pourquoi pas nous ?
C'est à vous, maintenant. Je m'en viens. Et avec bonheur, en plus.
Car je sais qui vous êtes.

-Bonjour madame ! Comment allez-vous ?
-Bonjour Monsieur !
-Je m'appelle Marc-André, et j'ai habité la maison d'à côté, quand j'étais petit.
-Ah oui ?
-Oui !
-Et ma mère s'appellait Stella !
Et c'est partie. Chaleureusement. Simplement.
Et je suis content.
On parle de moi. D'eux.
De leur maison. de la mienne.
On trouve les affinités.
Et c'est alors qu'il se souvint de ma mère.
Et de la sienne aussi.
Et nous parlâmes d'elles.

Je saisissais la sienne.
Il saisissait la mienne, Stella.
Même son prénom..il l'avait encore en lui. Après toutes ces années. J'étais subjugué.
C'était comme si son âme même, à elle , était demeurée vivante et partagée.
Nous avons alors, si peu, mais si beaucoup à la fois, en peu de mots et d'affects dit à Stella, ma mère, et sa voisine. son amie, Qu'elle avait encore le droit , et méritait, d'être parmi nous.
Comme une toute-vivante.







Il 'a montré, juste avant que je ne parte, des photos de sa mère.
Une dame d'à côté, qui vivait tout prêt, qui sortait et que je croisais et que je n'ai toujours pas oublié, même après tant de sables renversées dans le sablier.
Elle était douce. elle était simple,et fine,bonne comme le bon pain.
Son fils lui a bien succédé.






Au revoir au fils, aux mères.
À la mémoire.
À la filiation roucoulante en nos veines.
En terminant, cher monsieur, qui m'a si bien compris.
Je voudrais vous dire que j'ai écris une nouvelle fictive mais pétrie du souvenir de votre mère, il y a de cela plusieurs années.
J'en ai parlé à votre épouse., d'ailleurs.
Et cet écrit, je l'accomplirai.
Et à ce moment, je vous retrouverai.
Et vous le lirai.

1 commentaire:

martine a dit…

J'adore...C'est passionnant j'en veux encore et encore ! Merci !