Je me trompe de là-bas. Et même d’ici-bas. Je me leurre donc sur le lieu où me rompre, m’abattre.
Et pourquoi s’abattre ? Pour échapper au père poncif. À cette pierre de brute qui arracherais la beauté à la beauté.
Pour lui je suis boueux, pouilleux, une tare à fuir. Je n’aurais pas du voir naitre le jour. Son jour, surtout. Il m’avait choisi pour notre ressemblance physique. J’avais le noir de ses yeux et des ses cheveux. Cela lui donnait la bonne conscience héréditaire. Si ses traits me sont communs, c’est qu’il vient de moi. Et si je le crois, alors les autres feront de même. Le passé lui donna raison. Mille fois plutôt que cent.
Je devais avoir les yeux amoureux dans ce temps-là. Quand mon grand beau papou me disait de lui. Maintenant que j’y penses, j’ai la nausée de la nostalgie. Il aurait fallu, faire arrêt sur image de ces premières années, juste après l’adoption. Tous les rêves de proximité père-fils étaient droits devant. J’y ai cru fort longtemps, jusqu’à me presque tuer. Et un jour, je décidai de neutraliser pour toujours cet affect malsain.
J’arrêtai d’aimer mon père et j’ai choisis de le tuer à la place. Pour reprendre le souffle initial.Et me respirer. Et m'aimer mieux que lui.
à suivre
Et pourquoi s’abattre ? Pour échapper au père poncif. À cette pierre de brute qui arracherais la beauté à la beauté.
Pour lui je suis boueux, pouilleux, une tare à fuir. Je n’aurais pas du voir naitre le jour. Son jour, surtout. Il m’avait choisi pour notre ressemblance physique. J’avais le noir de ses yeux et des ses cheveux. Cela lui donnait la bonne conscience héréditaire. Si ses traits me sont communs, c’est qu’il vient de moi. Et si je le crois, alors les autres feront de même. Le passé lui donna raison. Mille fois plutôt que cent.
Je devais avoir les yeux amoureux dans ce temps-là. Quand mon grand beau papou me disait de lui. Maintenant que j’y penses, j’ai la nausée de la nostalgie. Il aurait fallu, faire arrêt sur image de ces premières années, juste après l’adoption. Tous les rêves de proximité père-fils étaient droits devant. J’y ai cru fort longtemps, jusqu’à me presque tuer. Et un jour, je décidai de neutraliser pour toujours cet affect malsain.
J’arrêtai d’aimer mon père et j’ai choisis de le tuer à la place. Pour reprendre le souffle initial.Et me respirer. Et m'aimer mieux que lui.
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