Le jour du premier jour

Le jour du premier jour.
Un samedi.
Un printemps fragile, timide, mais traînant tout de même un peu de chaleur dans son air.
Le jour de la visite rare;
je ne savais pas encore à quel point.
Cette gran'visite de Québec qui se leva tôt pour aller rejoindre fébrilement, candidement, mais craintivement aussi, ce nouvel être qui perturbe sa vie. C'est ce qu'elle m'affirme.
Elle me fit lever tôt. Fit de moi une sorte de soupirant en attendant de sa belle nouvelle.
Ceci dit, nous sommes attirés par la gente masculine tous les deux.
Mais je me sentais comme le matin d'une date, pareil. Avec les papillons qui environnent les organes vitaux.
Un 31 mars.
Un je ne sais plus quel jour.
Elle et moi sur la même route.
Facebook en est le responsable.
Ironique, tout de même.
En ce sens que pendant des année, j'ai multiplié les lieux et les occasions pour me faire des amis:
Les groupes sociaux, le milieu de travail, le voisinage, les ami(e)s des ami(e)s, ect...
Mais c'est finalement sur internet, que j'ai trouvé.
Un amoureux jamais, mais des ami(e)s, trois en fait, sans compter ceux de ma jeunesse, retrouvés.
C'est bien l'une d'elle qui vint me retrouver dans mon patelin, samedi dernier.

Nous allâmes marché dans mon parc préféré qui s'éveille avec le printemps et que je n'avais pas
parcouru depuis l'automne dernier.
Flanqué de sa caméra, je contemplai les lieux.
En plus de son âme; qui est si belle, si grande, si moi, si complice à la mienne.

Comme mes autres proches, elle n'habite pas à la porte.
Mais elle existe et m'abrite dans son intimité.
Cela va bien au-delà d'une mesure kilométrée.

P.s : Les photos sont de D. et de Moa