lundi 14 juillet 2008

Un jour, il sera trop tard !

TÔT OU TARD
Paroles et musique : Sylvain Lelièvre


À force d'avaler nos cheveux dans leur soupe
Un jour les bélugas couleront comme des chaloupes

Tôt ou tard
À force de bouffer nos excréments chimiques

Un jour les fruits de mer seront tous en plastique

Tôt ou tard

Et pour se rappeler comment c'était de l'eau

On se passera les films du commandant CousteauOu alors simplement on se jouera La mer

"La mer qu'on voit danser le long des golfes clairs "


Tôt au tard, tôt ou tard

Un jour, il sera trop tard

Un jour, il sera trop tard

À force de triper jour et nuit sur l'acide

Un jour les pluies d'été n'arrroseront que le vide

Tôt au tard

À force de gazer l'ozone et l'atmosphère

Un jour on finira par bâtir le désert
Tôt au tard

Et pour se rappeler à quel point c'était beau




Y aura toujours

Les vers de l'aube de Rimbaud

Aube
J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.

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Sinon quelques photos de vacances aux Antilles

Rescapés par hasard d'un album de famille

Tôt au tard, tôt ou tard
Un jour, il sera trop tard
Un jour, il sera trop tard

À force d'exploiter tout ce qui n'est pas nous

Qu'on pleure à la télé tant que ce n'est pas à genoux

Tôt ou tard

A force d'affirmer que nous sommes tous des frères

Du moment qu'on peut jouer aux cowboy nucléaire

Tôt ou tard
Un jour on entendra sur une autre planète

Dans l'immense dérive de l'heure et des comètes

Une chanson qui dira comment c'était joli

Ce caillou dans l'espace où s'ébattait la vie



Tôt au tard, tôt ou tard
Un jour, il sera trop tard

Un jour, il sera trop tard

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