jeudi 21 août 2008

Le "jeu" politique

Depuis des années, en observant les politiciens, j'ai remarqué qu'en plus d'être des acteurs dans l'arène sociale, économique,etc. Ils le sont touts courts. Juste à les entendre s'exprimer. Juste à les voir bouger, séduire un et l'autre, chercher un capital de sympathie, de reconnaissance et même d'amour. On dit même que le moindre de leurs faits et gestes publiques, en tout cas, sont pensées et décidées à l'avance, y compris leurs discours. Un peu comme un comédien, en fait. Ils dépendent d'un texte, d'une mise en scène, et de d'autres intervenants ou interventions pour se représenter.





Les talents d’acteur ne garantissent pas la réussite dans la politique Selon la directrice du programme d’art dramatique de l’université de New York, Zelda Fichandler, les acteurs ont une « affinité naturelle » avec la politique, et tous les candidats doivent acquérir des talents d’acteur pour réussir en politique. « On voit qu’Hillary Clinton a reçu des conseils pour montrer les divers aspects de sa personnalité en public. Sa voix a changé, son comportement en public est plus ouvert et moins réservé qu’auparavant. Elle se fait observer et conseiller », a déclare Mme Fichandler à l’USINFO


Qui dit jeu, dit représentation, dit intervention dans la réalité de la réalité. On est à être vrai, à faire comme si...à travestir le mensonge, ou le faux-semblant pour qu'il paraisse le plus crédible possible. Mais est-ce que l'on s'attend en premier des politiques, des hommes et femmes politiques ?

Je ne le crois pas.Il me semble qu'avant ce jeu, était surtout visible pendant les campagnes électorales, mais de nos jours, il est perceptible tout le temps, chaque fois qu'il ou elle, ouvre la bouche. on sent le jeu, l'interprétation et non l'intervention réelle.
Dans mon humble et petite recherche, j'ai constaté qu'il est plus fréquent que les comédiens sont plus enclins à faire de la politique active, que l'inverse... C'est une matière à réflexion potentielle, non ?
Les acteurs qui se lancent dans la politique ne constituent pas un phénomène nouveau, non plus. et beaucoup d’entre eux ont réussi à se faire élire.

Le plus connu demeure sûrement Ronald Reagan, ancien président étatsunien, qui n'était un piètre acteur de films de série b, d'ailleurs. Sans parler du gouverneur actuel de la Californie, Arnold Schwarzenegger. Sans commentaire. J'évoquerai également Shirley Temple, une jeune vedette des années 1940. Là encore, nous ne sommes pas dans les grandes ligues. Son éphémère carrière fut un échec retentissant. Sauf peut-être son passage comme ambassadrice des États-Unis au Ghana et en Tchécoslovaquie, en devenant la première femme à occuper le poste de chef du protocole au département d’État. Quand même....


Un autre acteur, le sur-estimé Clint Eastwood, meilleur réalisateur que comédien, fut élu en 1986 au poste de maire de la ville de Carmel en Californie, poste qu’il occupa pendant un seul mandat. !!!!


Deux autres "grands comédiens" holywoodiens eurent une brève carrière dans la gestion de l'état : Fred Grandy, qui joua le rôle du commissaire de navire Burl « Gopher » Smith dans La croisière s’amuse, remporta un siège de représentant républicain pour la première fois en 1986 dans l’Iowa et fut réélu à trois reprises. Dans un entretien accordé au magazine People, il reconnut avec honnêteté : « S’il n’y avait pas eu Gopher, je n’aurais pas été élu. »


Ainsi que Ben Jones, qui interpréta le rôle de Cooter Davenport dans Shérif, fais-moi peur remplit deux mandats en tant que représentant démocrate de la Géorgie dès 1988. Battu en 1992 après s’être représenté, il revint au cinéma. En 1992, il tenta, de manière inattendue, de se faire élire dans l’État de la Virginie, mais en vain. Je ne sais pas si vous savez, mais ces sitcoms n'étaient pas ce qu'on appelle de la haute voltige artistique ou intellectuelle. Au contraire. Du divertissement de bas niveau, souvent vulgaire.

Toutefois, deux cas, étatsuniens, encore une fois - à part Mélina Mercouri et Costa Gavras en Grèce, et quelques cas au Québec dont je reparlerai plus loin.,(Si vous avez des suggestions, je les attends avec impatience) je n'ai encore rien trouvé d'autre de réellement pertinent. - se détachent du lot et m'apparaissent particulièrement intéressant.


Le premier remonte un peu loin. Il s'agit d'Helen Gahagan Douglas, une actrice de Broadway des années 1920 qui joua en 1935 dans le film She. Elle se lança dans la politique sous l’étiquette démocrate progressiste et entama le premier de ses trois mandats en 1944 en tant membre de la Chambre des représentants.
En 1950, elle se présenta au Sénat contre Richard Nixon, qui était alors membre républicain de la Chambre des représentants. Sauf que ce dernierarriviste de première classe, et qui ne voulait que le siège suprême, n'en fit qu'une bouchée en la qualifiant de « dame rose » à cause de ses soi-disant sympathies pour le parti communiste, Richard Nixon avait déclaré : « Même ses sous-vêtements sont roses ». En échange, elle l’avait surnommé « Tricky Dick » (Richard le tricheur), un surnom qui lui collera à la peau jusqu’à sa mort. Bien fait pour lui. surtout lorsque l'on connaît la suite.Mais encore une fois, la réussite est loin d'être probante. Comme si la tricherie , justement, l'emportaient toujours sur l'ambition davantage vocationelle, si vous me prêtez l'expression.

Le deuxième cas est celui de Sonny Bono, qui fut élu représentant républicain de la Californie en 1994 après une carrière d’acteur, de chanteur9 avce son épouse d,alors, la non moins connue Cher ) et de producteur de disques. Malheurseusement Sonny Bono est mort dans un accident de ski au cours de son deuxième mandat. Je crois,personnellement, que c'est davantage l'auteur que l'acteur qui fut sollicité sur le plan politique. Enfin.


Chez moi, au Québec, actuellement, il y a bien Pierre Curzi, comédien de talent et ancien chef syndical de l'union des artistes, qui représentent les ambitions indépendantistes et culturelles de la province à l'Assemblée nationale,
Ainsi qu'un autre "souverainiste", le comédien Maka Kotto, moins connu, mais qui excelle dans les seconds-rôles, qui, après une incursion au Bloc Québécois, au fédéral à Ottawa, brigue présentement les suffrages pour le Parti Québécois, dans une circonscription de la rive-sud de Montéal. Il s'agit ici, de poste intermédiaire; de simple députation.

Pour conclure, je poserai une simple questions, pour le moment :Est-ce plus facile pour un politicien de jouer à l'acteur ? Ou pour un acteur de jouer au politicien ?


Bonne journée ! Héhé !

1 commentaire:

Sylvain a dit…

Wao... C'est ce que j'appelle un bulletin puissant... Pour essayer de répondre à ta question, ne sommes nous pas tous acteurs, ne jouons pas tous un rôle ? Sommes tous toujours nous même ou refletons nous l'image que les gens voudraient voir de nous ?