mercredi 20 août 2008

Tit-coq, mon alter-ego !

Les 26 et 29 mai 1978 sont à marquer au fer rouge de ma vie.

Ces deux soirs-là, je ressentis en moi, si fortement, le bonheur...

Jamais plus, par la suite, ce sentiment ne revint.


C'est par un concours de circonstance que je jouai cette pièce, que j'interprétai Tit-coq, en fait.


Au départ, un autre devait le faire. Il n'était pas crédible, alors, Jacquse Morin, le metteur en scène, me demanda de prendre la relève. Manquant totalement de confiance en moi, je refusai net. Toute la troupe me supplia de changer d'avis. Ils m'eurent à l'usure.. Je ne les remercierai jamais assez.
Je n'ai pas eu tellement de difficulté à "être " le personnage. Car avant même de l'incarner, je l'étais déjà.


Avant cet aventure théâtrale, nous étions d'excellents amis, mais pendant et après, nous somes devenus des frères et des soeurs, liés jusqu'à la fin de nos vies respectives..par cette expérience d'intimité incroyable.
Aux funérailles de ce grnad monsieur, à la sortie du cercueuil de la basilique Notre-dame de Montréal, j'y étais, et avec toute ma reconnaissance et mon côté " fantasse" comme disait ma mère, j'ai appaudi cet homme en criant "merci". La foule, nombreuse et énue, elle aussi, m'a suivi dans cet élan du coeur.



"La pièce raconte les mésaventures du soldat canadien français Tit-Coq un peu avant la Seconde Guerre mondiale et à son retour du front. Tit-Coq tient son surnom d’être d’un genre nerveux, drôle et irrespectueux. D’être un enfant illégitime pèse lourd dans son esprit, jusqu’à ce qu’il tombe amoureux de Marie-Ange, qui lui promet de l’attendre pendant qu’il sera outre-mer sur le champ de bataille. Tit-Coq a une amoureuse qui l’attend et aussi une famille à qui il s’est attaché. Cédant aux pressions de sa famille, Marie-Ange épouse un autre homme. À son retour de guerre, la nouvelle est un coup dur pour Tit-Coq. L’aumônier militaire l’aide à reprendre pied et à recommencer à vivre en solitaire." http://fr.wikipedia.org/wiki/Tit-Coq

Tit-Coq, pièce en trois actes de Gratien Gélinas est créée le 22 mai 1948 à Montréal au Gésu. Tit-Coq est alors saluée comme l'acte de naissance d'un véritable théâtre populaire québécois, et plus est, elle est proprement littéraire. Avant , le théâtre se existait exclusivement pour la scène, comme le burlesque, par exemple. Gratien Gélinas, reprend ici un personnage déjà esquissé dans ses Fridolinades.

Comme dans toute son oeuvre, l'auteur brasse la culture religieuse québécoise en mettant en scène la crise identitaire et sociale de la société canadienne-française de l'après-guerre. Il le fait sur le mode du réalisme. Le départ de Tit-coq, désemparé "comme un homme qui part pour un long voyage" (III,2) suggérait, malgré l'échec, la résilience d'une société qui se bat pour son bonheur"

Une adaptation en film en a été faite en 1953, co-dirigé par Gélinas lui-même.

«Moi, je m'imagine pas sénateur dans le parlement, plus tard, ou bien millionnaire dans un château. Non! Moi, quand je rêve, je me vois en tramway, un dimanche soir, vers sept heures et quart, avec mon petit dans les bras et puis, accrochée après moi, ma Toute-Neuve, bien propre, son sac de couches à la main. On s'en va veiller chez mon oncle Alcide. Mon oncle par alliance, mais mon oncle quand même. Le petit bâtard, tout seul dans la vie, ni vu ni connu. Dans le tramway, il y aurait un homme comme tout le monde, en route pour aller voir les siens. Un homme bien ordinaire avec son chapeau gris, son foulard blanc, sa femme et son petit. Juste comme tout le monde. Pas plus, mais pas moins, maudit! Pour un autre ce serait peut-être un bien petit avenir mais, moi, avec ça, je serais sur le pignon du monde. Grâce à Marie-Ange Desilets, de Saint-Anicet, qui me donnera en cadeau toute sa famille. C'est pourquoi je pourrai jamais assez l'aimer et la remercier, même si je devais vivre cent ans.» Acte 2, Tableau 1

http://homepage.mac.com/chemla/fic_doc/ticoq.html

http://www.extrudex.ca/cgi-bin/extrudex/articles.cgi/endymion

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