samedi 20 septembre 2008

La liberté d’expression excuse-t-elle tout ?

La violence verbale ne date pas d'hier. Elle sévit en notre humanité depuis des lustres. Ainsi que sa banalisation, d'ailleurs.


Dans les écoles, les rues,le net - incluant les blogs - La violence verbale prend une place de choix, prédominante, envieuse, mais manquant copieusement de confiance en elle. Sous des dehors frondeurs et désinvoltes, je la vois parfois s'essoufler et s'excuser Dans mon école, il arrive malheureusement trop souvent que mes élèves aient recours eux aussi, comme plusieurs adultes, dans d'autres lieux., quand la pudeur ou le professinalisme se désinhibe, à cette violence dans leurs rapports interpersonnels.

Cette violence verbale se fait corps de multiples façons : insultes, menaces, humour cruel, surnoms dégradants, commentaires méprisants, bitchage, exclusion, harcèlement, grossièretés, impolitesse, etc.
Et l'on entend.. comme une pollution quotidienne, qui traverse les murs, les silences et les heures, et quand on se donne..comme dirait Ginette Reno. Des clameurs.. des douleurs en faits.. des nons-mots..des non-dits, des nons-vies :
« Gros cul », « crisse de fiffe », « sti de con », « maudite vache » « Poche », « pourri », « nul » et « nouille »
Les élèves mordillent dans leurs bouches ce vocabulaire comme on mâche de la gomme avec inconscienece et automatisme. Je suis sûr, et même plus, qu'ils ne pensent pas la motié de ce qu,ils énonçent, mais ils le disent quand-même. Comme un moyen de marmonner etr de se défendre. Contre la peur d'avoir peur. Contre l'avance du rejet ou l'interprétation d'une quelquonque adversité.

Curieusement, leur expression favorite pour faire valoir leur « droit » de s’exprimer est « taïlleulle », un mot qui résume bien leur besoin et leur conception de la liberté. « C’était juste pour rire » plaident-ils,.

De tels abus verbaux, commis dans une école, « juste pour rire », ne sont surtout pas une preuve courage mais de lâcheté et qui n'a rien à voir avec L' apprence d’audace et d ebravoure .

"Il faut, de toutes nos forces démocratiques, appuyer le personnel enseignant, responsable d’expliquer à nos enfants qu’ils ont droit au respect, malgré leurs différences, leur embonpoint, leur acné et la valeur de leurs vêtements. Le droit au respect des personnes doit primer sur le pouvoir des médias."
Jacques Brodeur, consultant en prévention de la violence

Idem
Atalante

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