samedi 13 septembre 2008

Le havre de vaudreuil 1


Je savais, depuis longtemps, que félix avait vécu, dans le bout de Vaudreuil, avant de s'établir sur l'île d'Orléans. Je décidai donc, un jour, de me pointer le nez dans ces parages. Afin de suivre un peu, les traces de ce patriarche, près de quarante ans, après les faits.

J'y suis allé, en deux temps. Par moi-même, en premier. Et avec un groupe organisé, ensuite.



1.LE LAC



Le lac des deux montagnes, que l'on croise souvent, par l'autoroute, sans jamais vraiment prendre du temps, pour l'admirer. Dans une de ses chansons, Félix parle de deux montagnes à traverser. C'est le moins que l'on puisse dire, non ?



En regardant cette étendue d'eau, belle, paisible et rassurante..j'ai pensé à un autre patriarche de la chanson d'ici..Gilles Vigneault, un ami de félix et un frère de poésie. Car j'entends ce lac e deux montagnes,chanté à Félix...
Félix, Félix... J'ai pour toi un lac



J'ai pour toi un lac quelque part au monde
Un beau lac tout bleu
Comme un œil ouvert sur la nuit profonde
Un cristal frileux
Qui tremble à ton nom comme tremble feuille
À brise d'automne et chanson d'hiver
S'y mire le temps, s'y meurent et s'y cueillent
Mes jours à l'endroit, mes nuits à l'envers.
J'ai pour toi, très loin
Une promenade sur un sable doux
Des milliers de pas sans bruits, sans parade
Vers on ne sait où
Et les doigts du vent des saisons entières
Y ont dessiné comme sur nos fronts
Les vagues du jour fendues des croisières
Des beaux naufragés que nous y ferons.



J'ai pour toi défait
Mais refait sans cesse les mille châteaux
D'un nuage ami qui pour ma princesse
Se ferait bateau





Se ferait pommier, se ferait couronne
Se ferait panier plein de fruits vermeils
Et moi je serai celui qui te donne





La terre et la lune avec le soleil.
J'ai pour toi l'amour quelque part au monde
Ne le laisse pas se perdre à la ronde.





Et Félix demeurait juste en face. En face de ce grand et beau lac. Avant de l'être, quelques années plus tard, sur son île, devant le St-Laurent. Notre mer intérieure à nous.





J'en ai fait le tour, comme on fait celui d'un lieu sacré..et béni. En effeuillant les années, à rebours, afin de retrouver, celles de Félix, du temps où cette maison était la sienne. Je le cherchais..tentais de le sentir, de le voir, de l'apercevoir, d'une certaine façon. De marcher dans ses pas, emprunter ses yeux d'autrefois, percevoir son identité, sa signature persoennelle, à travers ces murs, ces fenêtres . L'imaginer se promener dans cette cour, ce jardin...Sentir toute l'activité artistique et patrimoniale de ce havre.. Et cette grange...dans lequel il y avait un petit théâtre, dans ce temps-là..et que félix avait surnommé : l'auberges morts subites, comme l'une des pièces de théâtre.





3. LES VISITEURS, LE CIMETIÈRE ET LA VILLE








Cette dame est historienne, et elle nous a entretenu, lors de la visite de Vaudreuil au temps de Félix, de ses traces laissées dans ce patelin, de son influence sur la région qu'il a fait connaître à travers son oeuvre, des personnages célèbres du coin qu'il a côtoyés, des espaces qu'il a foulés, etc.

Comme vous le savez, en raison de votre blogienne de mes phares, Félix n'est pas enterré dans ce cimetière, mais dans celui de la paroisse St-Pierre, de l'île d'Orléans. Par contre, sa première épouse, et la mère de son fils aînée,Martin; Andrée Viens, y repose.





Grâce aux anecdote racontées par nos guides, nous hallucinions, toutes et tous un peu, et pouvions percer la silhouette de notre poète.












4. LE VOISIN
Cette homme m'a beaucoup ému. Je vous présente Monsieur Rosaire Vinet.
Nous le voyons ici, sur sa ferme, au 300, chemin de l'anse. On le surnommait - et même encoure aujourd'hui, le " copain fermier " de Félix. "Rosaire" nous a raconté la fameuse anecdote la cariole. Maintes fois, R. a attelé sa cariole, surtout en hiver, afin de conduire Félix à la forge d'oka, ou simplement pour le conduire, de l'autre côté du lac, à l'un de ses nombreux tours de champ.
Cette homme était vert comme une branche d'été, allumé, passionné. Nous avons sympathisé. Il m'a même invité à revenir le voir, seul, cette autre fois. J'ai fait l'imbécile; je lui ai fait faux bond.
Mais promis, Rosaire, cet automne, j'irai te voir...


5. LES COMPAGNONS ET LE CHANOINE

Cette cheminée demeure le seul vestige, à ce jour, du grand domaine acquis par les compagnons de St-Laurent du Père Émile Legault . Mon ex. S, me disait que cette demeure avait aussi déjà appartenu à la congrégations des soeurs de la Providence.
Félix, étant compagnon de St-Laurent, lui-même y a vécu quelques temps, avant de louer, d'abord, pendant neuf années, la petite maison d'Alcide Pilon, aujourd'hui disparue, sise sur le même chemin de l'anse.

C'est l'abbé Lionel groulx, en fait, qui fut à l'origine de la venue de la troupe, à Vaudreuil, en 1946. Et ensuite les compagnons, à l'origine de la venue de Félix....




Le 150, sur le chemin dit des cheneaux, fut longtemps la demeure du chanoine. Il y est même décédé.
À suivre.....


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