mardi 30 décembre 2008

Le Mathieu nouveau


Comme je le mentionnais, précédemment, dans un autre billet, le musicien et ambassadeur de l'oeuvre du composiyeur d'Alain Lefèvre, enregistrait, l'été dernier, une oeuvre posthume du composiyeur André Mathieu : Le quatrième concerto pour piano et orchestre.
Ce morceau manquant du corpus "officiel" est désormais disponible.
Lorsque je l'aurai suffisament médité et réfléchi, je vous en ferai écho.
Pour le moment, faisons marche arrière, et allons à la genèse de ce concerto. Belle histoire, vous allez voir. C'est Georges Nicholson, un spécialiste de Mathieu, et auteur d'une biographie à paraître en 2009, qui la raconte, dans le livret du DC.


"Le 21 septembre 2005, Salle André-Mathieu de Laval. Ce soir-là, Alain Lefèvre, pianiste invité pour l’ouverture de la saison de l’Orchestre symphonique de Laval, a inscrit le Concerto de Québec. À la fin du concert, un couple s’attarde. Lefèvre comprend que la femme veut lui parler. Visiblement émue, elle lui dit qu’elle a connu André Mathieu et qu’elle a même été son dernier amour. La dame lui tend un sac en lui disant que cela lui revient. Alain lui demande une adresse ou un numéro de téléphone pour pouvoir la remercier, mais son compagnon, mal à l’aise, l’entraîne et met fin à la rencontre.
Dans ce sac, entre deux morceaux de carton brun : cinq disques avec, sur les pastilles, l’écriture d’André Mathieu. Quatre œuvres se partagent les dix faces : la Laurentienne de 1946, la Sonate pour violon et piano de 1944 et des extraits du Trio de 1949. Mais la surprise, l’étonnement, le choc, ce sont les quatre dernières faces qui les contiennent. Sans erreur possible, de son écriture hiéroglyphique, Mathieu a inscrit : Concerto no 4.
Lefèvre croit d’abord tenir une autre version du Concerto de Québec, aussi appelé Symphonie romantique, Concerto romantique, Concerto no 3, pourquoi pas une autre version de l’œuvre fétiche, le génie d’improvisation de Mathieu étant bien documenté. Mais après avoir fait transcrire les quatre faces, c’est pourtant bien une œuvre nouvelle, inconnue, forte, peut-être la plus audacieuse de Mathieu qui se dévoile. Le deuxième mouvement, Mathieu l’a retravaillé plus tard pour en tirer la Rhapsodie romantique, mais, avec les premier et troisième mouvements, Mathieu révèle sans doute sa meilleure œuvre, l’œuvre la plus représentative de son « romantisme moderne ».
Georges Nicholson, 2008
P.s :


Patrick Drolet, qui avait tant touché, et impressioné dans le film "La neuvaine" de Bernard Émond incarnera André Mathieu, dans le film biographique ( la biopic, comme disent les étatsuniens ) que prépare Luc Dionne (scénariste des trois Omerta et réalisateur de l'ordinaire Aurore, disons-le ) .

L'acteur de 34 ans a déclaré au quotidien : « C'est un beau défi de transformation. Je veux perdre du poids pour le rôle, m'entraîner au piano et tout lire sur lui. Je veux aller à l'essence du personnage, l'incarner et non l'imiter. »
C'est Luc Dionne lui-même qui a écrit le scénario du film.
Le tournage du film débutera en mars et se déroulera sur 35 jours à Montréal et en Bulgarie. (? )
C'est le pianiste Alain Lefèvre qui jouera les pièces de Mathieu dans le film.

Je sais que Dionne est un admirateur de Mathieu, mais le puriste et cinéphile en moi craint le pire.. C'est un bon auteur, mais comme réalisateur, pas sûr, du tout,du tout, du tout.
J'aurais préféré qu'un cinéaste de renom : comme François Girard , par exemple, s'attèle à cette tâche.
Jean-Claude Labrecque, par ailleurs, Il y a 20 ans, avait concocté une semi-documentaire avec reconstitutions dramatiques. C'était très ( trop ? ) retenu mais la sincérité et l'expérience de Labrecque avait permis une réussite. Souhaitons qu'en 2009, années de sortie de la biographie et du film en décembre, j'imagine, en facilitera la sortie en DVD.

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