jeudi 18 juin 2009

Une autre tempête dans un verre d'eau





Deux groupes anglophones du Québec sont engagés dans le quartier Rosemont à Montréal et doivent, le 23 juin, faire un peu moins d’une heure de show sur 6 heures de programmation. Tout de suite, c’est le tollé, on déchire sa chemise et on coupe les subventions! Pourtant, cela se passe à Montréal, une ville où on parle tout de même pas mal anglais, espagnol, chinois, etc. Pourquoi des Québécois anglophones n’aurait-il pas le droit de fêter lors de la Fête nationale? Car on parle bien de la Fête Nationale des Québécois depuis 1977 et non plus de la Fête de la St-Jean-Baptiste, celle des Canadiens-français.
La distinction est importante. Depuis que nous soulignons la Fête nationale, c’est bien celle de tous les Québécois peu importe leur langue. Si nous étions encore à fêter la Saint-Jean-Baptiste des Canadiens-français, ce serait différent, ce serait la fête du fait français. Mais voilà, Fête nationale, c’est différent, et ce fut instauré par le gouvernement péquiste de René Lévesque en 1977. Alors qu’on cesse ces enfantillages et qu’on permette a ces Québécois anglophones de participer au show. Ils sont représentatifs du Québec d’aujourd’hui, point à la ligne. Tout comme il pourrait y avoir du chant créole, amérindien, arabe, etc. C’est ça la fête nationale aujourd’hui en 2009.
Que les nationalistes obtus et prisonniers d’une vision du passé comprennent une chose : le Québec d’aujourd’hui et de demain, qu’il soit indépendant ou non, sera composé d’une multitude de cultures et de langues. Bien sûr il faut défendre le fait français, mais ce n’est pas en empêchant la diversité culturelle du Québec de s’exprimer qu’on peut y arriver. La censure linguistique au niveau des arts n’a pas sa place, où que ce soit dans le monde. Les pays où ça se fait sont des dictatures. Ça vous tente un Québec dictatorial? Pas moi.
Alors fêtons la Fête nationale en musique et en plaisir. Soyez assurés que ce sera à 95% francophone, nationaliste et indépendantiste. Mais pour une fois, il y aura aussi une ouverture à un autre Québec qui représente tout de même plus de 20% de la population et qui a tout à fait droit à la fête. Alors faisons le party, dans toutes les régions du Québec, avec des groupes francophones, anglophones, créoles, arabes, etc.

http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/21341

Les musiciens anglophones conviés à L'Autre Saint-Jean seront de la fête le 23 juin, en anglais... et en français! Les groupes montréalais Lake of Stew et Bloodshot Bill ajouteront une touche francophone à leur répertoire, a indiqué Julien Baudry, le porte-parole du Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ), qui orchestre les fêtes nationales dans la province.

C'est le compromis auquel sont parvenus le producteur C4 Productions, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, le MNQ et l'Association culturelle Louis-Hébert. Ils se sont rencontrés dernièrement pour décider du sort des deux prestations de 25 minutes en anglais au parc Pélican, dans l'arrondissement de Rosemont-La Petite Patrie.

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