jeudi 23 juillet 2009

Des poulettes et des coqs à l'école





Élodie Grenier et Jessie Jolibois attendent les visiteurs à la maison d'école de rang Cinq Chicots de Saint-Christophe d'Arthabaska.

L'exposition estivale, présentée à la maison d'école de rang Cinq Chicots de Saint-Christophe d'Arthabaska s'intitule «La poulette grise».
L'Association des amis du patrimoine, qui orchestre l'exposition, a choisi ce thème cette année parce que le coq est le symbole le plus fréquent du paysage traditionnel. On retrouve donc au sous-sol de l'école de rang, une multitude d'objets, reliés à la poule, au coq ou encore à l'aviculture. «Il y a très peu de choses sur l'aviculture dans la région», explique d'entrée de jeu le président de l'association, Pierre Carisse. Il a en effet fallu faire plusieurs démarches, souvent infructueuses, afin d'obtenir l'étalage d'objets présenté.
L'exposition est agréable à visiter et on peut y apprendre beaucoup de choses intéressantes sur les coqs et les poules. Entre autres, on peut découvrir différents instruments de mesure utilisés pour les œufs, qu'il s'agisse d'un outil pour déterminer l'épaisseur de la coquille, un guide pour la couleur du jaune ou une balance pour voir dans quelle catégorie l'œuf sera placé. Une place est aussi réservée pour la poule Chantecler, une espèce québécoise de plus en plus rare. On retrouve aussi une réplique de poulailler, avec tout le nécessaire ainsi qu'un coin jouet avec différents petits objets en forme de poule ou de coq pour amuser les enfants. Les visiteurs peuvent même visionner un film de l'ONF, de Michel Brault, qui explique comment fabriquer une girouette coq, symbole par excellence.
Bien entendu, un coin cuisine a été aménagé avec les batteurs à œufs et autres objets usuels ornés des vedettes de l'exposition. Des proverbes, véritables ou faux (comme «qui vole un œuf n'a sûrement de poule») ainsi que des fables de Lafontaine, ayant rapport avec les volailles sont aussi proposés. La littérature québécoise fait aussi mention, à quelques reprises, des volatiles. C'est le cas de Ti-Coq de Gratien Gélinas ou de «La petite poule d'eau» de Gabrielle Roy. «Ça n'a pas été facile de trouver une façon de présenter le thème», ajoute M. Carisse. Mais le résultat est encore une fois très impressionnant.
Et en plus, les visiteurs peuvent profiter de leur présence afin de découvrir, au rez-de-chaussée, l'école de rang et ses caractéristiques. Il ne reste presque plus de ce genre de bâtiment au Québec, alors c'est une occasion de voir comment fonctionnait véritablement les écoles de rang de l'époque. Il s'agit d'une belle sortie qu'on peut réaliser, beau temps mauvais temps.

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