mercredi 23 septembre 2009

des cloches sans voix




Au moment où certaines églises (..) ferment leurs portes, des clochers sont désormais silencieux. Quoi de plus navrant que des cloches sans voix! Pourquoi ne pas récupérer certaines de ces cloches et les installer dans d'autres lieux dépourvus d'un tel attrait? En offrant ainsi une seconde vie à nos cloches, ce précieux patrimoine des paroisses disparues est ainsi sauvegardé.
Aussi le sobre campanile de l'église Saint-Bernardin de Waterloo ne pourrait-il pas accueillir un carillon digne de cette belle paroisse? Car l'ancienne église s'embrasa, ainsi que les cloches, dans l'incendie de juin 1974, qui ne laissa que cendres et désolation. Il serait heureux que le nouveau temple accueille un jour un carillon qui puisse célébrer les événements de la vie paroissiale.

À Sherbrooke, le clocher longtemps vide de l'église Sainte-Famille a adopté les trois cloches d'une paroisse dissoute, au grand plaisir de ses fidèles. Il pourrait en être ainsi des cloches réduites au silence dans la ville de Granby. C'est le cas de l'unique cloche de l'Assomption et de celles de Saint-Benoît, qui semblent maintenant vouées à l'oubli. Elles pourraient renaître à l'instigation de personnes sensibilisées à ces oeuvres d'art et de bronze. Les autorités municipales se montreraient réceptives - j'en suis sûr - à toute mi-se en valeur de ce patrimoine campanaire.
Alors, à Waterloo, l'angélus ferait entendre son écho comme jadis. Et si la voix des cloches est une bénédiction du ciel, la cloche est faite pour chanter et vibrer dans le coeur des hommes.


Denis Pelletier-Côté Montréal


Source La Voix de l'Est

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