J'ai vécu dans cette maison, de mon adoption, en 1962 jusqu'en 1965, à peu près.
J'ai 48 ans, maintenant. C'est pas d'hier, loin de là. Mais j'ai toujours cette maison en moi, dans mes viscères. Et dans la niche de mon âme. Dans la mémoire du bonheur, surtout.
Car au-delà du temps..des souvenirs du temps de cette maison. Il y a en moi comme une nostalgie de reconnaissance pour ce lieu. C'est fou, je le sais...
J'en parlais avec mon amie Louise, pendant le trajet Montréal-Jonquière, fin août.
Avec elle, je tentais de comprendre ma fascination presque maladive pour cette maison de ma petite enfance.
Et je pensai à Gabrielle Roy et à Michel Tremblay,notamment, qui sont demeurés très attachés à la "demeure" qui a vu naître leur enfance, leur adolescence. Et leur oeuvre aussi, surtout.
Quand on commençe quelque part, on en reste imprégné. De la terre dans la bouche, comme pourrait le dire le poète.
Cette nostalgie du nid primaire, primal, a quelque chose de presque intra-utérin.
Du confort.De la légèreté. De la sécurité. De la proximité. De l'amour sur-protégé.
En jasant avec Louise, je me suis à penser à quelque chose.
J'ai eu une comme une révélation.
Je crois avoir enfin compris pourquoi cette maison me tenait tant à coeur.
Cela avait à voir avec mon adoption,
C'est un peu, mon adoptée de Coralie à quatre pattes, ma chienne-fille de trois ans qui m'a amené ce filon de réponse.
Je dis souvent, que ma maison est un refuge heureux pour adopté(e) s. En me compatnt, on est quatre en tout à avoir reçu la grâce d'un foyer d'accueil.
Je ne vous cacherai pas que je parle de mes animaux domestiques. J'ai toujours adopté les animaux que j'ai eu, à une exception près.
Comme pour donner au suivant, j'imagine.
Logiquement , il m'a toujours paru absurde d'aller acheter un animal quand les refuges pour animaux abandonnés débordent et que l'euthanasie veille.
Et entre orphelins, de tout acabit, on est solidaires.
Si je pouvais avoir un grand refuge pour petites bêtes esseulées, je l'aurais.
J'aime l'entourage des bêtes..de plus en plus.
Et de moins en moins celle des humains.
Mais cela, est d'un autre propos.
Mes parents adoptifs habitaient cette maison quand ils sont venu me "cueuillir" à l'Orphelinat de Chicoutimi. Je passai donc d'une institution à un foyer, disons, plus douillet, plus personnalisé.
J'étais comme un Moïse, comme un "sauvé" des eaux....du vide..du no where, de l'inprobable, et d'une sorte de mort...affective.
Du mal-être au bien-être.
C'est pas une vie pour un enfant.. une institution.
Et tu sens que tu n'es lié à personne. tu le sais. tu le sens.
Comme les animaux.
Et quand tu les sors de là..bien, Comme Coralie, et les autres Virgile, Claudius,Corentin, Gulliver, Daphnée, Marius, Gabrielle de ce monde; ils t'en sont reconnaissants, à la vie et à la mort.
C'est ce que j'ai compris de cette maison de la rue Vaudreuil d'Arvida.
Qu'elle représentait cette émotion de la reconnaissance.
Cette émotion d'enfant rescapé et en sécurité, enfin, après 13 mois d'attente.
Cette nuit de novembre 1962, l'enfant a dû faire la première bonne nuit de toute sa petite existence.
Il venait de retouver le ventre d'une mère..
et celui-là, je l'ai habité, jusqu'à la mort de ma mère adoptive, en 1994.
Et je l'habite encore.
Il pouvait bien rêver de n'importe quoi. Puisque le rêve des rêves était en train de se vivre.
Avec ce nouveau papa et cette nouvelle maman qui dormait, juste à côté.
J'ai 48 ans, maintenant. C'est pas d'hier, loin de là. Mais j'ai toujours cette maison en moi, dans mes viscères. Et dans la niche de mon âme. Dans la mémoire du bonheur, surtout.
Car au-delà du temps..des souvenirs du temps de cette maison. Il y a en moi comme une nostalgie de reconnaissance pour ce lieu. C'est fou, je le sais...
J'en parlais avec mon amie Louise, pendant le trajet Montréal-Jonquière, fin août.
Avec elle, je tentais de comprendre ma fascination presque maladive pour cette maison de ma petite enfance.
Et je pensai à Gabrielle Roy et à Michel Tremblay,notamment, qui sont demeurés très attachés à la "demeure" qui a vu naître leur enfance, leur adolescence. Et leur oeuvre aussi, surtout.
Quand on commençe quelque part, on en reste imprégné. De la terre dans la bouche, comme pourrait le dire le poète.
Cette nostalgie du nid primaire, primal, a quelque chose de presque intra-utérin.
Du confort.De la légèreté. De la sécurité. De la proximité. De l'amour sur-protégé.
En jasant avec Louise, je me suis à penser à quelque chose.
J'ai eu une comme une révélation.
Je crois avoir enfin compris pourquoi cette maison me tenait tant à coeur.
Cela avait à voir avec mon adoption,
C'est un peu, mon adoptée de Coralie à quatre pattes, ma chienne-fille de trois ans qui m'a amené ce filon de réponse.
Je dis souvent, que ma maison est un refuge heureux pour adopté(e) s. En me compatnt, on est quatre en tout à avoir reçu la grâce d'un foyer d'accueil.
Je ne vous cacherai pas que je parle de mes animaux domestiques. J'ai toujours adopté les animaux que j'ai eu, à une exception près.
Comme pour donner au suivant, j'imagine.
Logiquement , il m'a toujours paru absurde d'aller acheter un animal quand les refuges pour animaux abandonnés débordent et que l'euthanasie veille.
Et entre orphelins, de tout acabit, on est solidaires.
Si je pouvais avoir un grand refuge pour petites bêtes esseulées, je l'aurais.
J'aime l'entourage des bêtes..de plus en plus.
Et de moins en moins celle des humains.
Mais cela, est d'un autre propos.
Mes parents adoptifs habitaient cette maison quand ils sont venu me "cueuillir" à l'Orphelinat de Chicoutimi. Je passai donc d'une institution à un foyer, disons, plus douillet, plus personnalisé.
J'étais comme un Moïse, comme un "sauvé" des eaux....du vide..du no where, de l'inprobable, et d'une sorte de mort...affective.
Du mal-être au bien-être.
C'est pas une vie pour un enfant.. une institution.
Et tu sens que tu n'es lié à personne. tu le sais. tu le sens.
Comme les animaux.
Et quand tu les sors de là..bien, Comme Coralie, et les autres Virgile, Claudius,Corentin, Gulliver, Daphnée, Marius, Gabrielle de ce monde; ils t'en sont reconnaissants, à la vie et à la mort.
C'est ce que j'ai compris de cette maison de la rue Vaudreuil d'Arvida.
Qu'elle représentait cette émotion de la reconnaissance.
Cette émotion d'enfant rescapé et en sécurité, enfin, après 13 mois d'attente.
Cette nuit de novembre 1962, l'enfant a dû faire la première bonne nuit de toute sa petite existence.
Il venait de retouver le ventre d'une mère..
et celui-là, je l'ai habité, jusqu'à la mort de ma mère adoptive, en 1994.
Et je l'habite encore.
Il pouvait bien rêver de n'importe quoi. Puisque le rêve des rêves était en train de se vivre.
Avec ce nouveau papa et cette nouvelle maman qui dormait, juste à côté.
1 commentaire:
J`aime ce texte qui est très intéressant et surtout venant de ton fond!
Enregistrer un commentaire