Denis Coderre veut diriger le Parti libéral
Hugo de Grandpré |
Denis Coderre estime que la venue d'un nouveau chef de cabinet au bureau de Michael Ignatieff lui donne raison d'avoir dénoncé la trop grande influence de Toronto dans les affaires du Parti libéral du Canada, lors de sa démission comme lieutenant, il y a un peu plus d'un mois.
À l'émission Christiane Charette à la radio de Radio-Canada, le député de Montréal a aussi clairement exprimé son désir de devenir un jour chef du Parti libéral - moins de deux jours après les résultats médiocres obtenus par sa formation lors des quatre élections partielles qui se sont tenues au pays.
M. Coderre, qui a réitéré son appui à Michael Ignatieff, a encore une fois indiqué qu'il ne regrettait pas la manière dont il a remis sa démission à titre de lieutenant du Québec, il y a un peu plus d'un mois.
Le député de Bourassa s'était attiré les foudres de plusieurs de ses collègues libéraux en dénonçant le contrôle de l'establishment de Toronto sur les affaires du parti au Québec.
«J'ai lancé un message clair par rapport à un certain processus et trois semaines plus tard, M. Ignatieff procédait à un changement en règle de son cabinet. Donc, il y a une réalité là», a souligné M. Coderre.
Il y a deux semaines, le chef de cabinet de M. Ignatieff, Ian Davey, un avocat de Toronto, a été remplacé par l'ancien directeur des communications de Jean Chrétien, Peter Donolo. Bien que certains n'aient pas encore dévoilé leurs intentions, il y a fort à prévoir que M. Davey et son entourage reprendront le chemin de la capitale ontarienne.
Questionné par l'animatrice pour savoir si l'arrivée du nouveau chef de cabinet lui était entièrement attribuable, M. Coderre l'a en partie nié. «Pas juste à cause de moi, a-t-il dit. Mais c'est sûr que la venue de Peter Donolo me donne raison et pour moi, c'était un geste draconien mais qui pouvait devenir une opportunité pour M. Ignatieff, et je pense qu'il a saisi la balle.»
Par ailleurs, M. Coderre a exprimé de manière on ne peut plus claire sa volonté de devenir un jour chef du Parti libéral du Canada. «Je n'ai jamais caché que je voulais mener la destinée de mon parti, mais j'ai toujours été loyal envers mes chefs», a-t-il indiqué.
Mais «la vie nous apprend à être patient», a ajouté le député.
Denis Coderre s'est dit encouragé par la réaction de la population et les nombreux témoignages d'appui qu'il a reçus sur le site de réseautage Facebook, dont il est un utilisateur assidu.
«J'ai toujours dit que je voulais faire de la politique et que je voulais être une voix pour ceux qui n'en avaient pas, ceux qui en avaient moins. Alors, je suis député toujours», a-t-il lancé.
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