dimanche 6 décembre 2009

Avoir la mémoire vive


20 ans déja 1989-2009 : Tragédie de polytechnique
Geneviève , Hélène , Nathalie , Barbara , Anne-Marie , Maud , Maryse , Maryse , Anne-Marie , Sonia , Michèle , Les deux Annie : St-Arneault et Turcotte, et Barbara Klucznik Widajewicz.
Je vous aime.
Je ne vous oublie pas.
Ni votre vie.
Ni votre mort.
Ni la violence gratuite de cet après-midi, la.
Ni la haine de cet après-la.
Ni toutes les tueries d'après et de maintenant.
Inutiles et infécondes comme la votre.
J'aimerais que tous les humains
cessent d'oublier. D'oublier tout.
Pour rien.
Pour se faire bonne conscience et dormir mieux la nuit.
On chasse les fantomes qui ont des histoires d'amour, de paix, de réconciliation et de fraternité a raconter. On les baillone.
Et on retourne sur nos terres d'ignorance et d'égoisme.
On s'ammortit, on s'abrutit sur nos consoles de jeux, nos monologues sur facebook,
On pogne le fixe devant nos ordis.
Et on vous oublie.
On oublie que l'on aime les femmes et que les femmes nous aime.
Que notre mère était une femme.
Qu'elle était notre matrice.
Que nous lui devons notre respiration, notre vie, notre inspiration a vivre.
Nous oublions que les femmes nous complètent et nous fécondent.
Qu'elles nous aident a vivre.
Nous oublions, nous sacrifions notre motié d'être.
Pour mieux avoir le controle de soi et de la vie Notre tendre motié d'ame et d'etre
parce que nous nous aimons trop mous-memes, comme un nombril de Narcisse.
En reniant cette part chevillée de nous, nous nous réduisons, au lieu de prendre notre essor.
Nous nous nous écrasons sur nous-memes.
Joli passage pour l'envie, la jalousie, la haine, la violence...
Alors que le fait meme de la vie et de vivre est la réception, l'etre-la, l'etre-ensemble, l'harmonie.
On cherche ailleurs, des chimères ou des raisons de vivre, alors que tout est la, a notre porte. En nous et dans la part des autres qui nous habitent.
Chères anges.
Merci de nous veiller encore, après tout le mal que nous vous avons faits.
Et de nous chuchoter a l'oreille toute la vérité. Juste la vérité.

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