Depuis toujours
ton coeur saigne dans mes veines
ton corps s’écartèle dans ma tête
vivante genèse
vivante mer qui borde
la mémoire des gènes
de toujours ma mère
même sans le vouloir
le poûls se débat quand même
en vie de toi
même sans toi ici
autour de mes jours
les premiers souffles se souviennent
depuis toujours mienne
l’imaginaire prend mes yeux
revoir tout
des corps nus liés
jusqu’à mon intrusion
dans la douleur de la honte
vouloir ressentir
tout de toi
de lui
être dans chacun
connaître et voir
et entendre et reconnaître
pour naître
quelles pensées hantaient ?
Quelles passions happaient ?
Panser la sueur
détourner les peurs
re-parcourir
déshabiller la route
avaler les yeux
pressentir sans l’alibi l’intention
des pourquoi gisent dans ma tête
des soifs imbues
je ne sais d’où je suis venu
par des auteurs étrangers
sans visage sans nom sans rien
sauf leur âme en moi
la nostalgie est transie
où sont les mêmes traits
les époux des yeux du front du menton des joues
de tout le corps
jusqu’au coeur
je n’ai pas le privilège du miroir vivant
juste la mémoire viscérale
et d’injustes miettes d’indices
ce soir devant l’hôpital d’où j’ai commençé
je marche
je regarde
je la vois entrer
et je fabule
tu divagues encore dans mon émoi
attend-moi quelque part un jour
20 déc. 87 / 20 fév.-8 mars 88 / 22 oct. 90 / 13 déc. 94 / 28 fév. 07
2 commentaires:
C'est tellement bien écrit... que tout ce que je pourrais y ajouter paraîtrait sûrement insignifiant.
Je suis quand même curieuse de savoir si vous l'avez rencontrée cette Claudette... est-ce vous l'enfant sur ses genoux ?
Merci infiniment. Je vous répondrai bientôt pour vous raconter de plus grands pans de cette histoire.
Qui êtes-vous exactement. Pour écrire votre nom sans vous inscrire, cochez non URl et publiez. Bonne journée.
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