vendredi 26 février 2010

Dormir sur ses deux oreilles pendant que...



Les habitants du Saguenay-Lac-Saint-Jean ne le savent pas, mais pendant la Seconde Guerre mondiale, leur coin de pays aurait pu être l’une des premières cibles bombardées par les Allemands en Amérique du Nord. À cette époque, les installations de l’Alcan, à Arvida, fournissaient entre 80 et 90 % de l’aluminium qu’utilisait l’Angleterre.

Étant donné que ce métal servait, entre autres, à la construction d’avions de guerre, les nazis auraient pu écraser leurs ennemis à la source, surtout que la défense de la Grande-Bretagne s’effectuait par la voie des airs, en raison de son insularité.


Au Canada, les Forces armées canadiennes s’occupaient de la défense du pays. Avec de modestes moyens, elles devaient gérer la menace croissante qu’entraînait la collaboration avec l’Empire britannique à la suite de la chute de la France aux mains de l’ennemi. L’armée transféra de Halifax à Arvida quatre de ses huit canons antiaériens et ouvrit, en 1942, la base de Bagotville où furent formés les pilotes de chasse.


Les usines de l’Alcan et les centrales restèrent bien gardées. Les hauts responsables du gouvernement, de l’armée et de l’Alcan sentaient la menace qui planait, mais, les habitants, eux, continuèrent à dormir en toute tranquillité et ne furent informés du danger que bien plus tard.


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