jeudi 4 mars 2010

Première nouvelle 3


Je rêve d’une digue, d’un abri, pleine de monde et de rames avec des mains. Vivre les uns sur les autres. Se toucher du premier au dernier sans se lasser. Se trouver, se perdre, et se retrouver comme des boussoles. Chacun est là dans son extraordinarité. Chacun, chacune, pour exulter dans ses pores, et avec celles des autres. De paumes en pores et en âmes sœurs.

Le haut du monde, le chant du monde d'en haut vu et entendu sans effort, est un pied-de-nez au reste. Un haut qui pince. C’est drôle parfois comme même l’altitude nous stabilise complètement. Surtout quand on n’est pas tout faim et seul.

Ma vie aime les hauts de cœur et d’âme. Elle les cherche assidument, en plus. Même si son gouverneur n’a pas la conviction de le mériter amplement. Mais je suis malgré tout ce que je puisse y penser l'ombre et le sable du cadran solaire, et du sablier. Je m’amuse, quand j’en ai l’énergie à jeter des ponts-levis entre moi et moi. Je suis plus solide que je ne le pense. Je pourrais être tous les ponts-levis de la terre, si seulement, je le voulais. Juste quelques secondes, même.


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