Lors de Noël, j'avais manifesté des désirs. Ma liste de cadeaux était précise, claire...Elle fut clairement exprimée, également. Mais l'expédiant ne vint jamais.Je n'aimais pas les sports, le plein air, le patin. Et ils le savaient. ET pourtant....Le joujou l'était, lui d'esprit sportif.
Je reçu ce présent comme une bravade.
Comme un déni de leur part de ce que j'étais.
Comme une volonté délibérée de me mettre à leurs mains. De me changer.
Il y avait sûrement du mon père, derrière cela !
Il me voulait homme, masculin, viril, comme lui.
Et une paire de patin, c'était déjà un bon commençement à ses yeux.
La dite paire de chaussure à lame, demeura bien dormante dans sa boîte...Jusqu'au moment où je décidai de les enfourcher pour la glace derrière mon école.
Tant qu'à les posséder, valait mieux les utiliser, finalement, même à contre coeur.
Pourtant, je n'avais jamais patiner de ma vie..
Donc, disons-le, franchement. que le style bottine devait bien me caractériser.
J'ai de beaux souvenir de ce moment, où seul, je surmontai mes peurs.
Où seul, je su me dépasser, me surpasser, me surprendre
à aimer ce que je croyais à priori abhorer.
L'arroseur arrosé patina tout l'après-midi
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Chaque fois que j'entends la chanson "Le patineur " de Julien Clerc sur un texte fabuleux d'Étienne Roda-Gill, je revis cet événement..et d'autres..où le patinage me rendit heureux, du moins bien. Juste bien.
Avec mon amie Pierrette, au rond de glace de la Place D'Youville, à Québec .
Avec mes voisins de la rue d'Alger de Duberger, à l'aréna de la ville du même nom. Nous faisions des ronds, des ronds, des ronds..et nous nous amusions.
Avec mon cousin Jacques, à l'hiver 73. Passif, je le regardais faire. Le patinage était pour lui., à ce moment, qu'une occasion de flirt. Même affaire pour ma cousine Lise, quelques années plus tôt.
Seul, ou avec d'autres, je ne sais plus trop, J'éprouvai bien du plaisir, sur la Rivière St-Charles. Dans les années 80.
Mais le plus heureux demeure, sans doute aucun, le tour d'un étang, en face d'une maison qui était la sienne. Elle s'appelait Luce et je l'aimais, même si c'était un femme. Elle avait l'être beau, simplement. Et elle patinait comme un ange.
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Dans une ville où je passais,
1 commentaire:
C'est curieux... à te lire, on dirait que ton père a peut-être atteint une partie de son but (t'amener à te dépasser) même si ce n'était pas de la manière qu'il l'aurait probablement voulu (le hockey). Mon père a tenté de m'intéresser à ce sport aussi quand j'étais jeune; un hiver, il a même aménagé un rond de glace devant la maison. Cependant, les patins (que j'ai toujours beaucoup aimé) ont plutôt servi à aller nous épivarder (en famille!) sur la patinoire de la rivière, après son ouverture en 1983.
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