vendredi 25 juillet 2008

Un utilitaire existentiel : voyons-voir 1 !

Intellectuellement, j'aime être en éveil. J'aime être surpris, conquis. J'aime apprendre. Bien souvent, le nouveau, s'intègre bien à l'ancien. On parle toujours de concepts, de connaissances. D'accord. Vous me suivez. Je continue. C'est comme si le terrain des acquis fertilise le reste à venir. Le savoir à venir. Qu'il en ouvre les portes. On dirait que tout s'imbrique alors, comme par magie. Dernièrement, je me suis couché moins "niaiseux" un soir. Voici pourquoi.
Soyez averts : il s'agit d'un cours d'un petit cours de philosohie. J'adore la philosophie. Saviez-vous que j'ai failli faire des études en ce domaine ?

Connaissez-vous la théorie, la doctrine éthique, devrais-je dire, de l'utilitarisme. Si tel est le cas, vous êtes fort. très très fort. Moi, je n'en savais absolument rien. Soyez averti ; c'est un peu, pas mal, compliqué. C'est ici, que l'on va voir si je suis le pédagogue que je prétend être.

En simple, pour commençer, disons que l'utilitarisme est une doctrine qui prescrit d'agir (ou de ne pas agir) de manière à maximiser le bien-être de l'ensemble des êtres sensibles. Elle évalue une action (ou une règle) uniquement en fonction de ses conséquences. On pourrait la résumer ainsi : Agis toujours de manière à ce qu'il en résulte la plus grande quantité de bonheur (principe du bonheur maximum). Méchant contrat, n'est-ce pas, que de quantifier le bonheur ? Ouf !

Les papas de cette idée sont avant tout Jeremy Bentham (1748-1832) et John Stuart Mill (1806-1873) qui ont appliqués la doctrine à des questions concrètes — système politique, législation, justice, politique économique, liberté sexuelle, émancipation des femmes, etc..

Par principe d'utilité, Bentham entend le principe selon lequel toute action, quelle qu'elle soit, doit être approuvée ou désavouée en fonction de sa tendance à augmenter ou à réduire le bonheur des parties affectées par l'action. [...] On désigne par utilité la tendance de quelque chose à engendrer bien-être, avantages, joie, biens ou bonheur. Oui vous avez bien lu. Double ouf ! Le principe éthique angulaire de tout comportements individuel ou public était l'utilité sociale. Autrement dit : « le plus grand bonheur du plus grand nombre ». Benthman ne s'est pas référencé bien loin : il s,est basé sur les seules motivations élémentaires de la nature humaine : son penchant « naturel » à rechercher le bonheur, c'est-à-dire un maximum de plaisir et un minimum de souffrance.

Selon lui, somme toute : « La nature a placé l'humanité sous l'empire de deux maîtres, la peine et le plaisir. C'est à eux seuls qu'il appartient de nous indiquer ce que nous devons faire comme de déterminer ce que nous ferons. D'un côté, le critère du bien et du mal, de l'autre, la chaîne des causes et des effets sont attachés à leur trône. » (Principes de la morale et de la législation, 1789 ). Le principe de l'antagonisme du plaisir et de la peine répond ainsi à l'ensemble de cette problématique.

Ses principes fondamentaux sont les suivants :
  • Le principe de bien-être (the Greatest Happiness Principle en anglais). Le bien est défini comme étant le bien-être. C'est-à-dire que le but recherché dans toute action morale est constitué par le bien-être (physique, moral, intellectuel).
  • Le conséquentialisme, qui dicte que les conséquences d'une action sont la seule base permettant de juger de la moralité de l'action.
( L'utilitarisme ne s'intéresse pas non plus au type d'acte : dans des circonstances différentes, un même acte peut être moral ou immoral selon que ses conséquences sont bonnes ou mauvaises. )

  • Il y également le principe d'agrégation, qui dicte, quant à lui, que ce qui compte c'est la quantité globale de bien-être produit. Il prône alors, de sacrifier une minorité, dont le bien-être sera diminué, afin d'augmenter le bien-être général. Cette possibilité de sacrifice est fondée...


  • sur l'idée de compensation : le malheur des uns est compensé par le bien-être des autres. S'il est surcompensé, l'action est jugée moralement bonne. Cet aspect sacrificiel est l'un des plus controversés.


  • l ne faudrait pas omettre de mentionner le principe de maximisation.L'utilitarisme demande de maximiser le bien-être général, consituant un devoir même.

  • Impartialité et universalisme. Les plaisirs et souffrances ont la même importance, quel que soit l'individu qu'ils affectent. Il n'y a ni privilégié ni lésé selon ce pricipe : le bonheur d'un roi ou d'un simple citoyen sont pris en compte de la même manière.

L'utilitarisme est rationnel.La moralité d'un acte est calculée, bien oui, elle n'est pas déterminée en se fondant sur des valeur intrinsèques. Ce calcul tient toujours compte des conséquences de l'acte sur le bien-être du plus grand nombre. Dans ce calcul, même les animaux sont tenus en compte, car ils sont capables, comme nous d'éprouver du plaisir et de la peine.

L'utilitarisme est également acte de contextualisme : il évalue toujours la moralité d'un acte unique, mais qui s'inscrit dans un contexte particulier. Si les conséquences réelles d'un acte s'avèrent négatives l'acte sera considéré immoral.

Et n'oublions surtout pas les deux fins fondatrices de la doctrine qui sont: ? J'en ai parlé plus haut , je souris :
la maximisation du bien-être et la minimisation de la souffrance, bien que sûr !

Fin de la première partie.

À vos méninges, donc, blogueurs et blogueuses. On s'en reparle.

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