vendredi 31 juillet 2009

Pour éclairer l’espoir, l’homme a planté des phares





Les Phares (poème)

André Lemoyne (1822 - 1907)
(extraits )
I. Pour éclairer l’espoir, l’homme a planté des phares
Sur les rocs, les écueils, la pointe des îlots ;
Dès que meurt le soleil, la côte illuminée
Déploie avec lenteur une large traînée
(...)
Partout, à la même heure, une flamme se lève
Et jette dans la nuit un cercle éblouissant.
II
Pour les navigateurs qui s’approchent des côtes,
Un homme toujours sûr veille à ces flammes hautes,
Prisonnier volontaire enfermé dans les tours
Et le plus grand vaisseau vient du large sans craindre
Que la lampe du phare un instant laisse éteindre
Le rayon de salut qui doit briller toujours.
(.,..)
Sur un roc, détaché du monde des vivants,
Où le nuage pleure, où le flot se lamente.
—Les phares sont debout au cœur de la tourmente
(...)
Par la rafale du vent tout d’un bloc entraînée,
Comme un arbre arraché disparaît dans les eaux.
Mais le phare est solide et tient bon.

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