jeudi 22 octobre 2009

La sortie d'un grand de troisième année 5

Voici enfin venu le temps crucial des aveux.
Des aveux à soi-même, avec soi-même.
Sans chichi. Sans peur et sans honte.
Des aveux lucides.
Avec des questions claires, pertinentes.
Et des réponses qui le seront tout autant.

Je me suis souvenu, ces derniers jours, d'un espèce de pacte ou de réflexion que je m'étais faite au moment de réorienter ma carrière au primaire.
Si cette fois-ci, je rate mon coup..je crois bien que ce sera fini pour moi, l'enseignement.

Juste de l'avoir pensé , c'était révélateur.
C'était aussi de l'essouflement majeur.
D'année en année, mon corps, mon coeur flanchent.
Ce n'est pas par hasard ?
Même cette année, je dois me demander si cela allait si bien que cela.
Oui l'enseignement aux petits me plaisaient davantage qu'aux plus grands,
et dans l'ensemble, je me débrouillais pas si mal dans les circonstances. Je n'étais pas dupe, quand même, et je constatais également, le progrès qu'il restait à accomplir.
Mais je n'étais vraiment pas si mal, au fond...
Si les murs pouvaient parler, ils révéleraient, sans doute, de beaux moments de pédagogie et d'humanité
Où la passion et de confiance d'un prof pour ses élèves prenaient toute la place.
L'essentiel..le reste c'est de la technique et de la didactique de programme, non ?

Ceci étant dit, je me pose quand même la question...
Suis-je apte, sur le plan psychologique et physique, à relever , jour après jour, ce rude défi de l'enseignement et l'éducation des jeunes d'aujourd'hui. Dans le contexte sociétal et scolaire d'aujourd'hui ?

De moins en moins sûr.
De plus en plus sûr du contraire.

Toutes ces années, m'acharnais-je avec orgueuil et entêtement à nier une réalité, ma réalité ?

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