mercredi 24 mars 2010

Monter sur le père quatrième opus


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Et nous volions dans l’air bleu au lieu de rouler sur le pavé noir et grisonnant. J’avais alors tout oublié de tes gros yeux rageurs. De tes soupirs pour dire : tu m’énerves, tu veux trop d’amour, de touchés, tu me siffones l’attention, tu es trop sensible, trop renoteux, trop tout, mon pas-garçon- du tout !
Plus rien n’importe désormais j’étais avec toi, et je m’imaginais que nous nous aimions mieux, nous aimerions mieux. J’osais souhaiter que ce jour de nous deux était le premier d’une centaine de milliers d’autres.
Après un passage chez le barbier, pour la coupe bol habituelle, nous poursuivîmes notre ride idyllique. Elle s’acheva très abruptement, merci. Le char s’arrêta net. Je regarde le père. Il a changé de rictus. Il a une face de carême. Et c’est le retour de la suspicion et de l’air bête.
- Tiens, André On est arrivé. De retour au bercail.
Il est sorti. Il a sorti une petite valise du coffre.
-Tiens, c’est à toi. C’est ta valise. Tu vois cette bâtisse ?
C’est d’ici que tu viens. Et c’est ici que tu vas vivre, astheur !

P.s.: L,image représente la crèche où j'ai été cueilli.

à suivre...

1 commentaire:

Françoise a dit…

Je commence à comprendre ton histoire, Atalante... et la douleur d'être rejeté par le père, parce que : pas garçon-du-tout...

Bonne fin de soirée à toi.