mardi 9 mars 2010

Première nouvelle 6


Ma vie s’en prend souvent à sa tête. Elle l’accuse de tous ses maux. S’insurge contre sa dictature de la raison avant tout. Ma vie a son creuset entre l’œil et le nez pour s’orienter.

Quand je sors, habituellement, de chez moi pour aller au front, comme je le dis souvent , je suis hardi, chargé à bloc d’adrénaline mais cette fois-là, j’étais plutôt abattu. La foudre venait de me tomber littéralement dessus. Et c’est peu dire. A quelques pas de ma porte une balle perce mon menton. J’apprends que je ne suis plus condamné à mort et je suis terrifié. Et j’implose.

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J’étais un jeune naïf, fier au fond de l’être, d’être soldat de la résignation , qui marchait la tête haute même quand elle était basse. Qui se prélassait dans le mal-être. Qui se signait d’une croix pour se carburer. Je jouais au brave fantassin alors que je n’étais qu’une mauviette mort de peur et paralysé dans sa tranchée.

"Mais je ne vous laisserai pas faire comme ça !"


2 commentaires:

Françoise a dit…

Je continue de lire ta nouvelle, Atalante.
C'est bien de la déposer ainsi, quelques lignes par quelques lignes. Les mots sont ainsi lus avec plus d'attention, plutôt que si tu nous la livrais en une seule fois.
Je viendrai lire la suite.
Bonne soirée à toi.

atalante a dit…

Merci de ta fidélité lectorale.
Oui je préfère y aller par couche économisée. Pour moi en premier et pour vous, ensuite.