jeudi 11 mars 2010

Première nouvelle 9


Je prospecte un de ces oiseaux laboureurs de la vastitude. Je l’amène jusque dans mes yeux, jusque dans mon cœur naufrageur. Jusque dans mes rêves les plus fous. Je le regarde, donc. J’attends la suite. Et elle ne tarde pas. Aussitôt regardant, aussitôt regardé. Je passe du vous au tu. Du pluriel au singulier.

« Je te ceints le corps, par ton ventre. Tu es mon amoureux. Ma bernache attendue. Et je vole par toi. »

Mais je demande juste : pourra-t-elle se rendre aussi loin que j’en ai besoin ? Au fond elle s’en fout sans doute, peut-être. Sauf si elle est amoureuse elle-aussi, du ciel, de moi, de l’éternité. Assurément puisqu’elle m’a déposé, candidement, sans aucune hésitation sur sa scelle.

Mes forces reconstituées, flanqué de ma nouvelle aile, je pars pour moi-même. Sans mes peurs, et sans mes reproches, surtout...

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