Une nuit parsemée de solitude
Une nuit ficelée par l’ennui
Une nuit inventée d’amertume
Seul
Dans le berceau de la nuit
L’amer pousse inlassablement son cri
Sa clameur d’enfant égaré
Soulève l’effroi dans la cité
La cité de mon être est plongé dans la pénombre
La nuit est en récital
Elle chante, chante, chante, si fort, si fort…
Il est une nuit
Où les colombes de la peur
Fondent leur nid
Dans mon cœur
On peut les apercevoir
S’élançant dans le ciel chagrin
Déposant les perles de l’hier
Dans l’aujourd’hui du rêve
Nuit…
La nuit se fait noire
De plus en plus
De plus en plus sa lumière se tue
Dans les côteaux de mes contrées
L’ombre grisée du désespoir
Violente les bourgeons de mon printemps
Le jardin de son enfance
Est meurtri
On l’a dénudé de sa lumière
On l’a blessé dans ses paupières
On l’a saigné
On l’a rabaissé
On l’a désarmé
Éclaté en mille morceaux
Il gît
Sur le sol de sa déchéance
Il est une nuit
Qui m’enveloppe de sa vive suie
Les labours de sa brise émissaire
Tracent
Malencontreusement leurs sillons
Au cœur de mon univers meurtri
Je suis dans la maison de l’ennui
Ma chambre est sanglot
Au fond d’un douloureux cachot
Nuit…
Nuit d’inlassables plaies
Instants nocturnes
Où le dedans se fait volcan
Instants d’aigreurs
Où le présent veut éclater
Et devenir néant
Il est une nuit..
Qui puise son eau
Dans le torrent de mes tourments
Il est une nuit
Elle a pour nom regret
Et je le sais
Elle est là…
En moi
Aujourd’hui
Dans mes remords
Ornés d’éphémères
Il est une nuit
Qu’on appelle ma nuit
Elle me harcèle
Elle invente des fables de mon histoire
Elle m’invente
Me ré-invente
Elle se moque de tout mon être
Elle est là
Nuit, nuit, nuit…
Elle !
Déboire de mon présent
Je la déteste !
Je ne suis plus fait pour elle
Elle n’est pas faite pour moi
Va t’en !
Laisse mes jaillissements de bonheur
S’émanciper comme des fleurs
Laisse-moi !
Tu es trop souvent chez-moi
Trop souvent
27 juillet 09
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