L’homosexualité chez les animaux
Par Delphine, étudiante en biologie
vendredi 1er décembre 2006
N’en déplaise à certains et certaines qui prétendent que l’homosexualité n’est qu’une anomalie de la nature et une perversion, il existe dans le règne animal de nombreux exemples qui tendent à nous montrer que cette pratique est toutefois naturelle.
Non je ne vous parlerais pas du phoque, qui malgré l’adage populaire : « Pédé comme un phoque » ne semble pas, malgré une sexualité précoce, montrer des signes d’activité homosexuelle.
Commençons par le dauphin, charmant Flipper qui réjouissait nos yeux de ses aventures et de ses prouesses à se faire comprendre du genre humain par des petits cris stridents. Et bien oui, ce même Flipper, comme certains de ces congénères vivant en captivité, a fait l’observation de rapports homosexuels. De là à passer ces aventures sous la signalétique "Interdit au moins de 12 ans", il n’y a qu’un pas que les prudes censeurs américains pourraient franchir.
Beaucoup plus proche de nous sur l’arbre de l’évolution, on trouve les bonobos, sous espèce de chimpanzés aux moeurs sexuelles tellement libérées qu’ils seraient capables de faire rougir une spécialiste de la libération de semence mâle. Ces charmants petits primates comptent environ 100 000 membres dans leur communauté. Dès leurs découvertes, de nombreux scientifiques, lubriques autant que curieux, se mirent à les étudier. Un scientifique, Frans de Wal, a noté leur intérêt pour les jeux érotiques et la fréquences de leurs rapports sexuels (envieux le scientifique ?).
Notez la précison des notes du Monsieur : « Entre mâles, les schémas allaient de montes rapides par-derrière à des embrassades excitées face à face accompagnées de brandissements et de frottements de pénis" de plus, il note que "A l’état sauvage, comme en captivité, les bonobos femelles ont des contacts sexuels intenses entre elles ».
Mais les mammifères ne sont pas les seuls représentants de la gay attitude de mère Nature, les lézards du genre Cnemidophorus sont très intéressants à de nombreux égards. En effet, cette espèce (peut être représentative du futur du genre humain) ne possède plus de mâles. Et pourtant, l’espèce perdure. Par quels mécanismes me direz vous ?
La parthénogénèse : reproduction sexuée sans fécondation. Mais si les demoiselles n’ont plus besoin de ces messieurs pour assurer leur retraite, leur ovulation se doit tout de même d’être "excitée" par un accouplement. Rien de plus simple pour ces lézardes inventives, qui se travestissent chacune leur tour pour aider leur copine à fabriquer ses petits oeufs.
D’autres exemples peuplent notre planète, alors à tous ceux qui pensent que tout ça n’est pas naturel, y’a que les cons qui changent pas d’avis.
Pour les plus intéressés : La vie amoureuse et érotique des animaux de Sparks John (Edition Belfond, 1978)
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